Un navire océanographique de la marine néo-zélandaise a coulé au large des îles Samoa
La Nouvelle-Zélande a beau être une île, sa marine militaire (RNZN – Royal New Zealand Navy) dispose de ressources très limitées. Ainsi, enfin et surtout, faute de marins pour les armer, elle a dû mettre en réserve ses deux patrouilleurs hauturiers de type « Protector » (le HMNZS Otago et le HMNZS Wellington), après avoir revendu deux de ses patrouilleurs côtiers appartenant à la Irlande. à la classe « Rotoiti ».
Après ces décisions, le RNZN ne disposait que de sept unités opérationnelles, à savoir deux frégates de type ANZAC, deux patrouilleurs côtiers, un navire amphibie (le HMNZS Canterbury), un navire de soutien polyvalent doté de capacités océanographiques (le HMNZS Manawanui) et un ravitailleur. pétrolier (HMNZS Aotearoa). Du moins, c’était encore le cas jusqu’à récemment.
En effet, dans la soirée du 5 octobre, alors qu’il effectuait une étude hydrographique à environ un mille marin au large de l’île d’Upolu (Samoa), le HMNZS Manawanui a heurté un récif… avant de chavirer et de couler. Ses 75 membres d’équipage ont pu être secourus à temps, malgré des conditions difficiles.
« Le Centre de coordination de sauvetage (RCCNZ) a dirigé les opérations de sauvetage. De nombreux navires sont intervenus pour apporter leur aide. Un P-8A Poseidon de la Royal New Zealand Air Force a également été déployé pour apporter son aide », a résumé la New Zealand Defence Force (NZDF), via un communiqué.
Il ajoute : « Les sauveteurs ont dû lutter contre les courants et les vents qui poussaient les radeaux de sauvetage et les bateaux vers les récifs. La houle a rendu leurs efforts de sauvetage particulièrement difficiles.
L’opération de sauvetage a débuté à 19h52 (heure locale). Puis, à 06h40, le HMNZS Manawanui s’est mis en liste, émettant de la fumée. Il a ensuite chaviré et coulé vers 9h00.
Nouvelles tragiques – Le navire de soutien HMNZS Manawanui (A09) de la Royal New Zealand Navy s’échoue au large des Samoa, puis brûle et coule – la bonne nouvelle est que tout l’équipage est arrivé aux Samoa avec seulement des blessures mineures – 5 octobre 2024 #hmnzsmanawanui #a09
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Le navire néo-zélandais avait quitté Devonport pour son troisième déploiement de l’année dans le Pacifique Sud le 28 septembre. Son retour était prévu pour le 1er novembre. Comme prévu, une enquête a été ouverte pour déterminer les causes et les circonstances de son naufrage.
D’un déplacement de plus de 5 700 tonnes et d’une longueur de 84,7 mètres, le HMNZS Manawanui a été construit par le chantier naval norvégien Myklebust Verft AS en 2003. Après avoir été utilisé pendant quinze ans comme navire d’étude pour l’industrie pétrolière, il a été acquis par la marine néo-zélandaise en 2018.
« Le rôle du Manawanui est de soutenir nos opérations dans le domaine maritime. Le navire peut inspecter les ports et les approches avant que de plus grands navires de soutien ne débarquent du matériel et du personnel, que ce soit pour des combats ou des secours en cas de catastrophe », explique la NZDF.
A noter que le HMNZS Manawanui n’est pas le premier navire militaire à subir un incident dans le Pacifique cette année. En juin, le patrouilleur fidjien RFNS Puamau s’est échoué près de l’archipel de Lau, alors qu’il venait d’être livré par le chantier australien Austal. Mais contrairement au navire néo-zélandais, il a pu être remorqué jusqu’à l’île d’Ogea.
Photo : ministère néo-zélandais de la Défense