Un musicien appelle à l’aide après le vol d’un violoncelle d’une valeur d’un million d’euros
Le 25 septembre au matin, la musicienne française Ophélie Gaillard a été cambriolée à son domicile en Haute-Savoie. Les voleurs lui ont dérobé son violoncelle, fabriqué au XVIIIe siècle et estimé à plus d’un million d’euros. L’instrument avait déjà été volé en 2018, avant d’être restitué à son propriétaire.
« C’est horrible. » La violoncelliste française Ophélie Gaillard est encore sous le choc, 24 heures après les faits. Dans la nuit du 24 au 25 septembre, son instrument, un violoncelle d’une valeur de plus d’un million d’euros, a été volé à son domicile.
Professeur à la Haute École de Musique de Genève depuis 2014, l’artiste vit dans la banlieue d’Annecy, en Haute-Savoie. « C’est arrivé au milieu de la nuit, entre 3 et 5 heures du matin, confie le musicien. L’alarme n’était pas activée, tout était verrouillé… Les cambrioleurs sont entrés par une porte-fenêtre. »
Ophélie Gaillard et ses proches n’ont pas été réveillés par l’intrusion. « Je partais très tôt en train le lendemain. C’est en me levant que j’ai découvert qu’on m’avait volé mon violoncelle. » L’instrument se trouvait dans son étui, accompagné de deux archets appartenant à l’artiste. Les cambrioleurs ont également dérobé de l’argent liquide et des tablettes numériques.
Le violoncelle volé est un instrument de grande valeur : fabriqué en Italie en 1737 par le célèbre luthier Francesco Goffriller, il est prêté à Ophélie Gaillard par la banque CIC depuis une vingtaine d’années. Il est estimé à 1,3 million d’euros.
L’enquête a été immédiatement confiée à la police. « S’agit-il d’un vol ciblé ? Ou de personnes qui n’ont aucune idée de la valeur de l’objet ? Impossible à dire pour le moment. »soupire Ophélie Gaillard.
Outre sa valeur matérielle, l’instrument possède une dimension sentimentale pour l’artiste. « C’est mon outil de travail. Le 25 au soir, j’avais un concert, aujourd’hui une séance d’enregistrement, tout a été annulé. C’est comme si on m’avait coupé la jambe. »
En 2018, Ophélie Gaillard s’était fait voler ce même violoncelle sous la menace d’un couteau devant son ancien domicile de Pantin (Seine-Saint-Denis). « À l’époque, j’avais reçu un appel anonyme deux jours après le vol, m’annonçant que le violoncelle me serait restitué devant chez moi. Je n’ai jamais reçu d’informations sur les responsables. »
Se faire voler son instrument à nouveau, six ans plus tard, c’est une nouvelle « traumatisme ». « Le risque zéro n’existe pas, il faut y croire »souffle Ophélie Gaillard. Elle espère retrouver son instrument au plus vite et a déjà lancé un appel à l’aide sur Facebook. « Elle est répertoriée dans la profession : tous les archers savent qu’elle a disparu. Tout le monde la connaît, même au Japon. Une œuvre d’art comme celle-là ne se revend pas ! »
« J’espère que les voleurs se rendent compte de l’énormité de la situation. C’est extrêmement risqué de voler une œuvre d’art comme celle-là. La meilleure chose à faire est de restituer l’instrument. »elle demande.