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un moyen de s’épanouir dans son travail ou de se reconvertir dans un environnement sécurisé


Etre cidriculteur et consultant à la fois, ou DRH dans un ministère et psychanalyste, c’est ça « slasher ». Le salon PME, dédié aux indépendants, ouvre ses portes, lundi 23 septembre, au Palais des Congrès de Paris, avec plusieurs conférences dédiées aux slashers, ces personnes actives qui cumulent plusieurs activités.

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De nombreuses entreprises se rendent compte que les salariés ont besoin d'une deuxième activité pour trouver un équilibre global. (Illustration) (CARLINA TETERIS / MOMENT RF / GETTY IMAGES)

Le salon PME, dédié aux indépendants, ouvre ses portes lundi au Palais des Congrès de Paris, avec plusieurs conférences dédiées aux slashers, ces travailleurs qui cumulent plusieurs activités.

franceinfo : Qu’est-ce que la multi-activité en entreprise ? L’exposition qui s’ouvre lundi 23 septembre à Paris consacre plusieurs événements au « slashing »…

Sarah Lemoine : Marine Vibler a 28 ans. Après avoir terminé ses études il y a six ans, elle a décroché un CDI comme consultante chez Forvis Mazars, un cabinet spécialisé dans l’audit. Au bout d’un an, elle a senti que ce n’était pas le métier de sa vie et a commencé à explorer d’autres domaines en dehors de ses heures de travail. D’abord dans la communauté, comme secouriste à la Croix-Rouge. Puis elle s’est essayée à l’hypnose, qui lui a beaucoup plu, au point de se former progressivement, avec quelques congés sans solde. Marine Vibler a finalement demandé à son employeur de passer à 80 %.

Pendant un an et demi, elle a sabré, c’est-à-dire qu’elle a combiné son activité de consultante salariée, du lundi au jeudi, et celle d’hypnothérapeute, en toute indépendance, le vendredi, avec le soutien de sa hiérarchie.

À son retour de congé maternité il y a un an, elle a finalement demandé une rupture conventionnelle pour se consacrer à 100% à sa deuxième activité. Elle l’a obtenue sans difficulté. Aujourd’hui, elle pense que si son entreprise lui avait mis des bâtons dans les roues, elle serait partie plus rapidement.

Pourquoi son employeur était-il conciliant ?

Chez Forvis Mazars, l’âge moyen est de 29 ans. Comme d’autres cabinets d’audit, l’entreprise peine à attirer et retenir les jeunes générations. « Ils ont envie de s’impliquer, mais ne veulent pas forcément s’enfermer dans un seul métier »explique Frédérique Menou, directrice de l’expérience employé.

En 2019, l’entreprise a supprimé la clause d’exclusivité de ses contrats de travail pour permettre le slicing. A condition de ne pas développer une activité concurrente, de ne pas occuper deux emplois salariés et de ne pas nuire à l’entreprise.

Une charte interne, en janvier 2023, a formalisé davantage la démarche. Le défi, « Il s’agit de garder les employés plus longtemps », souligne Frédérique Menou. Sachant que la pluriactivité ne se termine pas forcément par une reconversion.

D’autres entreprises favorisent-elles la multi-activité ?

Selon Marielle Barbe, auteure d’un livre sur les slashers, de nombreuses entreprises se rendent compte que les salariés ont besoin d’une deuxième activité pour trouver un équilibre global. Mais dans la réalité, c’est plus compliqué, dit-elle. « Dans l’imaginaire collectif, si un salarié a le temps de faire autre chose, c’est qu’il n’a pas assez de travail dans son entreprise »Il reste encore beaucoup à faire, a-t-elle dit, pour « sensibiliser et acculturer les entreprises sur ce sujet ».

francetvinfo

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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