Au moins 75 personnes ont été infectées, dont 22 personnes qui ont dû être hospitalisées, après avoir mangé des hamburgers de la chaîne de restauration rapide.
Une alerte de plus en plus importante. Le nombre de personnes infectées par la bactérie Escherichia coli (E. Coli) après avoir mangé chez McDonald’s continue de croître aux Etats-Unis, atteignant désormais 75 patients, ont annoncé vendredi 25 octobre les autorités sanitaires américaines.
Au moins 22 personnes ont été hospitalisées et 13 États sont désormais touchés, a indiqué l’Agence américaine des médicaments (FDA). Deux personnes ont développé un syndrome hémolytique et urémique, pouvant entraîner une insuffisance rénale grave. Un décès est actuellement à décompter.
Sur les 42 malades interrogés, tous ont déclaré avoir mangé chez McDonald’s et 39 ont déclaré avoir mangé un hamburger.
Les oignons pointés du doigt
La FDA « utilise tous les outils disponibles pour confirmer si les oignons sont à l’origine de l’épidémie », a-t-elle indiqué dans un communiqué.
L’enquête se poursuit, mais « Taylor Farms, le fournisseur d’oignons émincés des restaurants McDonald’s concernés, a lancé un rappel volontaire », a indiqué l’agence. Ce fournisseur a également d’autres clients, qui ont été prévenus, a-t-elle ajouté.
McDonald’s a annoncé mardi qu’il retirait les oignons émincés des restaurants des zones concernées – ainsi que, « à titre préventif », le hamburger spécifique utilisant ces oignons, appelé « Quarter Pounder » aux Etats-Unis.
Vendredi, la société a déclaré que Taylor Farms approvisionnait environ 900 restaurants McDonald’s avant cet épisode. La chaîne de restauration rapide a également déclaré qu’elle avait « pris la décision de cesser indéfiniment de s’approvisionner en oignons auprès de Taylor Farms ».
Aucun cas n’a été signalé à la FDA en dehors des États-Unis. Plus tôt cette semaine, les autorités ont initialement signalé 49 patients.
La justice saisie
Au moins deux plaintes ont déjà été déposées au nom de personnes tombées malades, a indiqué à l’AFP leur avocat qui les défend, Ron Simon. Pour chacun, un montant d’au moins 50 000 $ est réclamé.
L’une des personnes infectées, Eric Stelly, résident du Colorado, s’est rendu chez McDonald’s le 4 octobre et a commencé à développer des symptômes gastro-intestinaux deux jours plus tard, selon un communiqué. Il a dû se rendre aux urgences pour se faire soigner.
« L’épidémie d’E. Coli chez McDonald’s sera l’une des plus importantes épidémies d’intoxication alimentaire cette année », a déclaré Ron Simon, qui représente 25 personnes au total. « Grâce à cette action en justice et à d’autres, nous veillerons à ce que toutes les victimes soient pleinement indemnisées. »
La bactérie E. Coli provoque des crampes d’estomac, de la diarrhée et des vomissements, qui durent généralement trois à quatre jours. La plupart des gens guérissent sans traitement, mais certaines personnes peuvent développer des complications.