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« Un morceau de viande » le témoignage glaçant du plaignant avant le retour des joueurs en France



Accusés de viol, Oscar Jegou et Hugo Auradou sont de retour en France mais toujours sous le coup de poursuites.

Oscar Jegou et Hugo Auradou sont de retour en France. Ils ont été autorisés par la justice argentine à quitter le territoire et à revenir en France malgré leur mise en examen pour viol aggravé mardi 3 septembre. Le porte-parole de la justice de Mendoza a néanmoins rappelé que le feu vert donné au retour des joueurs en France par le parquet est assorti de « règles », parmi lesquelles « se présenter s’ils sont convoqués au consulat argentin en France », se présenter quasiment « aussi souvent que nécessaire », ou encore revenir « se présenter à Mendoza (à 1000km de Buenos Aires) si on le lui demande ».

Le même jour, la plaignante a témoigné dans l’émission « Envoyé spécial » sur France 2. « Ils m’ont brutalisée et traitée comme un morceau de viande », a-t-elle expliqué. « Il m’a attrapée par le cou. Il m’a mise sur le lit. Il m’a déshabillée comme une brute. Il m’a tirée hors du lit alors que j’étais nue et il m’a soulevée par le cou, au point que je n’avais plus d’oxygène. J’ai essayé de réagir en le giflant. Au lieu de l’arrêter, cette gifle l’a encouragé à continuer. »

Dans un communiqué, la FFR a exprimé sa satisfaction quant au retour des joueurs en France. « La Fédération Française de Rugby accueille avec satisfaction la décision du parquet argentin autorisant le retour en France, auprès de leurs proches et de leurs clubs, de ses deux joueurs internationaux Hugo Auradou et Oscar Jegou », indique-t-elle. Comme elle l’a exprimé dès le premier jour, la Fédération Française de Rugby a souhaité écouter le plaignant, mais aussi rappeler sans cesse la présomption d’innocence des deux joueurs qui ont toujours clamé leur innocence, tout en faisant confiance à la justice argentine. La décision d’aujourd’hui est un nouveau pas vers la vérité judiciaire des faits.

Il y a quelques jours, la plaignante ne s’est pas présentée aux tests psychologiques qui devaient conclure l’enquête, son avocate a annoncé aux médias argentins que sa cliente avait tenté de se suicider vendredi matin. Dans un premier temps, elle avait déclaré que sa cliente « ne se sentait pas en état », avant de donner plus de détails hier. La plaignante est actuellement « assistée par des psychiatres de l’hôpital public »« Selon son avocat, sa cliente se trouvait dans un état émotionnel de détresse. Elle a également indiqué que sa cliente ne pourrait pas assister à l’audience prévue le mardi 27 août.

Le licenciement n’a pas encore été confirmé

Les avocats des deux rugbymen continuent de plaider pour un non-lieu. En effet, les éléments révélés notamment dans la presse argentine ces dernières semaines semblent nuancer la version de la plaignante. Dernier en date, le témoignage de la femme qui partageait le taxi avec la plaignante et Hugo Auradou. L’un des avocats de l’accusé a déclaré que le témoin avait vu la victime et le rugbyman « s’embrasser pendant tout le trajet, rire et sourire, comme un couple normal ». Avec ce renvoi en France, les avocats sont plus que confiants. « Depuis le début, le parquet, qui a accès à tous les éléments de l’enquête et qui sait vraiment ce que cette enquête a produit – il a produit la marque de l’innocence de ces deux joueurs – a d’abord autorisé, il y a un mois, la remise en liberté en Argentine », rembobine l’avocat sur le plateau de BFMTV. D’autres actes devaient être accomplis. « Ils ont été accomplis », rappelle-t-il. « Ils ont tous été remis en examen, comme tous les actes de l’enquête. Aujourd’hui, ils sont autorisés à rentrer en France. Dans quelques jours, il y aura une décision d’abandon des poursuites. »

Des messages audio qui remettent en cause la version de la victime ?

Une enquête donc menée dans un climat tendu. Des pièces cruciales apportées au dossier ont fuité dans la presse. Il s’agit de messages audio de la plaignante à une amie dans les heures qui ont suivi le viol présumé. Le journal argentin La Nation a révélé le contenu d’un de ces messages : « Vous ne savez pas à quel point ce Français était mignon, le plus grand, le gamin était terrible ». Le site argentin Clarin révèle même des messages beaucoup plus explicites de la plaignante : « J’ai rencontré un rugbyman français. Le mec est vraiment grand. Tellement beau, tellement beau. Je suis rentrée à 9 heures du matin. À 9 heures ! Je vous dois tout, vous m’avez encouragée à ne pas rester ici à la maison, toujours la même histoire. Quand je sors, j’en profite. Il m’a cassé, il m’a cassé. Il m’a cassé, le mec. J’ai des marques sur le dos, la mâchoire. »

Rafael Cuneo Libarona, l’avocat des deux joueurs, a déclaré le 6 août que « l’innocence des deux joueuses a été prouvée ». Il a demandé leur remise en liberté et s’est dit confiant qu’elles rentreront rapidement en France. Il estime qu’il y a des « contradictions notoires » dans le témoignage de la femme de 39 ans.

De son côté, Natacha Romano, l’avocate de la plaignante, a dénoncé une « manipulation » et un « acte prémédité » après la diffusion des messages vocaux dans la presse argentine. « Il y a 23 messages vocaux au total et seulement quatre ou cinq ont été diffusés, dans le désordre et complètement sortis de leur contexte », a-t-elle déclaré dans une interview à parisienElle a également déclaré que les joueurs n’ont « jamais été en mesure de répondre s’ils avaient demandé à la victime si elle était d’accord ou non ».

Des « preuves évidentes » de viol pour la famille de la victime

En même temps, la plaignante campe sur ses positions. « Quand on analyse tout cela en détail, la seule stratégie des avocats des accusés est de mentir et de semer le doute », a déclaré son frère, interrogé par Le Parisien. Selon lui, « il y a des preuves qu’il y a eu un acte non consenti, un viol, à commencer par le nombre de blessures (quinze) constatées par le médecin légiste le jour du dépôt de la plainte. Elle a dit non. Les preuves sont claires. Nous craignons que justice ne soit pas rendue, que des pressions politiques influencent le procureur chargé du dossier (Darío Nora), qui a la réputation d’être dur », a-t-il déclaré.

Selon la loi argentine, la violence sexuelle peut inclure des actes allant de l’agression sexuelle au viol aggravé, qui peuvent être passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à 20 ans de prison.

Faits qui se seraient déroulés après un match du XV de France

Accusés d’avoir agressé sexuellement une femme dans la nuit du samedi 6 juillet 2024, à Mendoza, en marge de la tournée sud-américaine du XV de France et après une large victoire contre l’Argentine, Hugo Auradou et Oscar Jégou ont été arrêtés le 8 juillet à Buenos Aires, d’où l’équipe devait s’envoler pour l’Uruguay pour une nouvelle confrontation.

« Il l’attrape, la jette, commence à la déshabiller et commence à la frapper. »

L’avocate de la plaignante a révélé à la presse l’histoire de sa cliente. Et elle est particulièrement accablante. La victime aurait subi des « violences terribles », selon Natacha Romano, interrogée par l’AFP mercredi 10 juillet. « Les violences sexistes sont extrêmement graves, la dégradation est extrême (…). La violence ici a été terrible », a-t-elle déclaré.

« Il s’agirait d’un abus sexuel gravement atroce, avec rapport sexuel, avec la participation de deux personnes, avec violence, pour les deux », poursuit l’avocate. Elle précise la séquence des faits reprochés, indiquant que sa cliente est rentrée à l’hôtel avec l’un des joueurs, « identifié comme Hugo ». « Il l’attrape immédiatement, la jette sur le lit, commence à la déshabiller et commence à la frapper sauvagement avec un coup de poing, dont l’ecchymose est visible sur le visage de la victime. Il l’étouffe, au point qu’elle a l’impression de partir », poursuit-elle.

L’avocat affirme qu’Oscar Jegou, arrivé une heure plus tard dans la chambre, a commis « les mêmes actes de violence et d’abus sexuels ». « Ensuite, cet individu va prendre un bain, et Hugo continue de l’utiliser, lui donnant divers coups. C’est-à-dire qu’elle (présente des traces de) morsures, griffures, coups sur les seins, les jambes et des côtes marquées sur le dos », détaille l’avocat, qui affirme également que la victime a tenté de s’enfuir « au moins cinq fois », en vain.

Une version contestée

« Des témoins l’ont vue quitter (l’hôtel), les caméras l’ont vue partir, il n’y a pas de traces de coups, apparemment, d’après les enregistrements. Elle affirme avoir été battue, les caméras disent qu’elle ne l’a pas été », explique l’avocat des joueurs. Hugo Auradou et Oscar Jégou affirment que la relation était consentie selon ce dernier.

Selon la procureure générale de Mendoza, Daniela Chaler, « la déclaration (de la plaignante) était assez longue, complète, détaillée et correspondait, pour le moment, aux conclusions médico-légales ». « Les blessures sont compatibles avec la version de la victime, mais ne proviennent pas nécessairement exclusivement d’une agression sexuelle », a-t-elle ajouté.

GrP1

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.

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