« Un monde qui n’existe plus », le triste constat de Pascal Praud
L’ancien directeur général du FC Nantes apprécie un entretien avec Christian Karembeu où le champion du monde 1998 rappelle la discipline qui régnait chez les Canaris à l’époque de Jean-Claude Suaudeau. Un modèle pour Pascal Praud.
Christian Karembeu a participé au match des « Paroles d’Ex » ce dimanche dans les colonnes de L’Equipe, et le champion du monde 1998 consacre une grande partie à son passage au FC Nantes, son club formateur. L’ancien milieu de terrain a fait partie de cette célèbre équipe de 1995 qui a épaté le championnat de France, avec son fameux « jeu à la Nantaise ». « Il y avait de la magie dans l’air à chaque fois que nous jouions »se souvient Karembeu.
Le Kanak rend également un superbe hommage à l’entraîneur qui l’a lancé chez les professionnels, Jean-Claude Suaudeau. « C’est lui qui vous ouvre les yeux, qui vous donne les clés pour que vous puissiez être un bon, voire un très bon joueur, et avoir une lecture différente de celle que vous avez, dit l’ancien joueur du Real Madrid. Pour lui, le jeu a toujours été une question d’espace et de mouvement, partout sur un terrain, pas seulement sur le terrain de football, mais aussi sur le terrain de tennis, de basket-ball, de rugby. Lors de notre toute première discussion, il m’a simplement demandé si je savais courir. J’ai répondu oui. Mais pour lui, il s’agissait de courir dans l’espace, comment et quand. Moi, à 17 ans, j’étais en CP ! »
Discipline à la Karembeu et Suaudeau
Karembeu se souvient aussi de l’intransigeance de son ancien entraîneur, un éducateur exigeant. Il raconte deux anecdotes, sur une journée verte qu’il a dû quitter pour des raisons familiales, ce qui l’a privé du match du lendemain, et sur son retard pour un dîner, lui aussi sanctionné. « Nous ne pouvions pas déroger à la règle. Il nous a inculqué cette discipline d’aller vers l’excellence, de ne jamais rater nos passes. La perfection n’est pas facile, mais autant essayer d’y parvenir. »explique l’ancien Canari.
Ces valeurs séduisent visiblement Pascal Praud, natif de Nantes et éphémère leader des Canaris à la fin des années 2000. » Lire l’interview de Christian Karembeu dans L’Equipe du jour nous plonge dans un monde qui n’existe plus. Karembeu arrive tard pour dîner la veille d’un match à Auxerre. « Tu es en retard pour le dîner et tu ne manges pas. On verra demain si tu joues », lui a dit Jean-Claude Suaudeau. Karembeu est allé dans sa chambre. Il n’a pas dit : « L’entraîneur ne me respecte pas ». Il ne s’est pas senti offensé. Il a accepté »apprécie Pascal Praud, visiblement nostalgique.