Un missile tiré depuis le Yémen atterrit dans le centre d’Israël, selon l’armée israélienne
L’armée israélienne a déclaré qu’un missile tiré depuis le Yémen est tombé dimanche sur une zone inhabitée du centre d’Israël, ne faisant aucun blessé.
La responsabilité de la fusillade n’a pas été immédiatement revendiquée, mais les rebelles houthis du Yémen ont déjà lancé plusieurs attaques contre Israël, affirmant qu’ils agissaient en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, où une guerre fait rage contre le Hamas palestinien depuis près d’un an.
« Un missile sol-sol a été identifié traversant le centre d’Israël depuis l’est puis tombant dans une zone ouverte »l’armée israélienne a déclaré dans un communiqué, ajoutant que« Aucun blessé n’a été signalé ».
Dans une déclaration ultérieure, elle a précisé que « Un missile a été tiré depuis le Yémen ».
« Les explosions entendues ces dernières minutes proviennent du système d’interception (des missiles). Le résultat de l’interception est actuellement en cours d’examen. »a ajouté l’armée.
Les sirènes ont retenti dans le centre d’Israël avant l’atterrissage du missile, a indiqué l’armée.
Selon les médias israéliens, de nombreuses personnes se sont alors précipitées vers des abris dans la région de Tel-Aviv.
Le Magen David Adom, l’équivalent israélien de la Croix-Rouge, a déclaré dans un communiqué que ses ambulanciers avaient évacué neuf personnes légèrement blessées alors qu’elles se dirigeaient vers des abris.
Les pompiers israéliens éteignaient un incendie dans la ville de Lod après qu’une partie du missile soit tombée dans le centre d’Israël, selon un photographe de l’AFP.
» Inévitable «
En juillet dernier, les Houthis ont mené une attaque de drone sur Tel-Aviv qui a tué un civil israélien.
En représailles, l’armée israélienne a bombardé le 20 juillet le port yéménite de Hodeida, contrôlé par les Houthis, et le chef rebelle yéménite avait jugé » inévitable « une réponse à cette attaque.
Les rebelles houthis ciblent également depuis des mois des navires qu’ils croient liés à Israël, aux États-Unis ou au Royaume-Uni dans le golfe d’Aden et la mer Rouge.
Ces attaques perturbent le trafic dans cette zone maritime essentielle au commerce mondial, ce qui a poussé les États-Unis à mettre en place une coalition maritime internationale et à frapper des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l’aide du Royaume-Uni.
Les attaques des Houthis interviennent dans le contexte de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste sur le sol israélien le 7 octobre 2023.
Les Houthis font partie de ce que l’ennemi juré d’Israël, l’Iran, appelle le« axe de résistance »qui comprend d’autres alliés du Hamas tels que des groupes irakiens et le puissant Hezbollah libanais.
L’Iran avait également promis de riposter à l’assassinat, le 31 juillet, du leader du Hamas Ismaïl Haniyeh dans la capitale iranienne, également imputé à Israël.
Sur le front nord d’Israël, l’armée israélienne et le Hezbollah échangent des tirs presque quotidiennement depuis le 7 octobre.
Israël affirme qu’il frappe les infrastructures militaires et les combattants du Hezbollah dans le sud et l’est du Liban, tandis que le Hezbollah affirme qu’il cible des positions militaires dans le nord d’Israël.
L’armée israélienne a déclaré samedi dans un communiqué qu’environ 40 projectiles avaient été tirés depuis le Liban vers la Haute Galilée et le nord du plateau du Golan syrien, occupé et annexé par Israël.
Certains d’entre eux ont été interceptés et les autres sont tombés dans des zones ouvertes. Aucun blessé n’est à déplorer.
Parallèlement, un drone explosif a été identifié en traversant le territoire libanais, tombant dans la zone de Metula. Aucun dégât n’a été causé dans la zone communautaire et aucun blessé n’a été signalé, a précisé l’armée.
L’attaque du Hamas du 7 octobre en Israël a fait 1.205 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels israéliens, qui inclut également les otages tués en captivité.
La menace du Hezbollah
Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque, 97 sont toujours détenues dans la bande de Gaza, dont 33 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.
La campagne militaire de représailles israélienne sur la bande de Gaza a fait au moins 41.182 morts, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza, qui n’a pas précisé la proportion de combattants et de civils tués.
Selon l’ONU, la majorité des morts sont des femmes et des enfants.
Dans la nuit, l’aviation israélienne a mené plusieurs frappes aériennes dans la bande de Gaza, tandis que des tirs d’artillerie ont également été signalés, selon des journalistes de l’AFP et la Défense civile de Gaza.
Au moins trois personnes ont été tuées dans une frappe contre une maison du camp de réfugiés de Nousseirat (centre), a indiqué la Protection civile, ajoutant que plusieurs personnes avaient également été blessées.
Une personne a été tuée et trois autres blessées dans une frappe contre une maison dans le camp de réfugiés de Jabalia (nord), a indiqué la Défense civile de Gaza.
La guerre a provoqué une catastrophe humanitaire et le déplacement de la quasi-totalité de la population, soit 2,4 millions de personnes.
Les pays médiateurs – les États-Unis, le Qatar et l’Égypte – tentent de négocier un cessez-le-feu et un accord d’échange d’otages et de prisonniers entre Israël et le Hamas, mais les pourparlers restent dans l’impasse.
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