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Un mirage ? Les constructeurs européens révisent à la baisse leurs objectifs de production de véhicules électriques



Les Européens trop attachés à l’essence ? Les ventes de voitures électriques ne sont pas en plein boom sur le continent. A tel point que les constructeurs automobiles ont décidé de revoir leurs objectifs à la baisse, rapporte Bloomberg.

Alors qu’ils souhaitaient concurrencer les entreprises américaines et chinoises dans ce domaine, notamment Tesla, la société d’Elon Musk, Volkswagen et Volvo ont annoncé cette semaine que ce ne serait pas le cas. Ces entreprises allemandes et suédoises expliquent que les coûts de construction sont bien trop élevés par rapport au nombre de voitures vendues.

« Les conséquences de cette décision seront que la Chine continuera à développer ses avantages compétitifs dans le domaine des voitures électriques et que la structure des coûts européenne continuera à être à la traîne. »explique Ferdinand Dudenhöffer, directeur du CAR-Center Automotive Research.

Les constructeurs européens loin derrière la Chine et Tesla

En 2023, Tesla et BYD ont vendu plus de véhicules 100% électriques que Volkswagen, BMW et Stellantis réunis. Tesla est à l’origine à elle seule de 1,8 million de ventes. Volkswagen n’en a enregistré que 739 000 en un an. Plutôt que de miser sur le tout électrique, le constructeur allemand avait déjà annoncé en mai qu’il investirait davantage dans les véhicules hybrides, plus appréciés des consommateurs.

En fait, l’entreprise vend encore tellement de voitures à moteur thermique qu’elle pourrait bientôt dépasser son quota d’émissions de gaz à effet de serre. En mai, elle a demandé aux régulateurs européens de faire preuve de clémence sur ce point pour ne pas être contrainte de payer des amendes.

Les objectifs de l’UE ne seront pas atteints sans effort politique

C’est l’un des points centraux du problème. L’Union européenne a pour objectif de stopper les ventes de véhicules à moteur thermique sur son territoire à partir de 2035. À cette date, tous les nouveaux véhicules sortant des usines européennes et vendus en Europe devront être électriques. Cela fait partie du plan européen axé sur l’écologie et le zéro carbone.

Mais les fabricants ne font pas preuve de bon sens financier. « Lorsqu’ils ont fixé leurs objectifs pour les véhicules électriques, les constructeurs n’ont pas suffisamment réfléchi aux prix que les gens seraient prêts à payer pour eux et ne se sont pas assurés que cela serait rentable pour eux », explique Wolfgang Bernhart, consultant sur le sujet.

Par exemple, la Fiat 500 électrique coûte au moins 35 000 euros, soit deux fois plus que le modèle essence. Un pas que trop peu d’Européens sont prêts à franchir, malgré les différentes aides accordées pour la transition vers l’électrique par les gouvernements. Un coup de pouce trop insignifiant, estime l’industrie automobile : il reste donc encore du chemin à parcourir pour accélérer la transition.

GrP1

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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