Déjà politiquement affaibli, le gouvernement canadien de Justin Trudeau doit faire face à un nouveau scandale. Après plusieurs jours de polémique, le ministre de l’Emploi, Randy Boissonnault, a quitté son poste, accusé d’avoir revendiqué à tort avoir des racines autochtones.
Selon un bref communiqué du Cabinet du premier ministre publié le mercredi 20 novembre, Randy Boissonnault « se retire du gouvernement avec effet immédiat (…) se concentrer sur la dissipe des allégations portées contre lui.
Cette annonce marque un revirement complet de la part de M. Trudeau, qui avait initialement défendu M. Boissonnault contre l’opposition, qui l’accusait d’avoir faussement revendiqué des racines autochtones à des fins personnelles.
La situation est d’autant plus embarrassante pour Justin Trudeau, récemment délaissé par son allié de gauche au Parlement, qu’il a fait de la question des liens avec les Premières Nations l’une des priorités de son mandat.
L’opposition largement en tête dans les sondages
Au pouvoir depuis neuf ans, le Parti libéral de Justin Trudeau a essuyé des revers politiques depuis cet été et tous les sondages donnent une avance de 20 points à l’opposition conservatrice de Pierre Poilievre, alors que des élections doivent avoir lieu d’ici la fin octobre 2025.
Randy Boissonnault était sous le feu des critiques depuis la publication d’un article dans Poste National qui a révélé que la société Global Health Imports dont il est copropriétaire a répondu à un appel d’offres public en 2020 en prétendant être une entreprise autochtone. Il expliquait en 2018 que son arrière-grand-mère était une » femmes (de la Nation Crie) souche pure »une déclaration qu’il a répétée à plusieurs reprises. Vendredi, il s’est excusé d’avoir semé la confusion sur sa lignée, affirmant qu’il n’avait jamais prétendu être autochtone.
Au Canada, l’appartenance à un groupe autochtone permet d’accéder à certaines aides. De plus, le gouvernement Trudeau s’est fixé comme objectif d’attribuer annuellement au moins 5 % de la valeur totale de tous les contrats publics à des entreprises autochtones.