Un mini réacteur nucléaire d’une puissance de 10 mégawatts
La startup Jimmy a officiellement déposé sa demande d’autorisation le 29 avril 2024 pour construire le premier mini-réacteur nucléaire sur le territoire français. Ce réacteur d’une puissance de 10 mégawatts devrait être intégré au complexe industriel Cristanol à Bazancourt, spécialisée dans la production d’alcool et de bioéthanol. Grâce à cette initiative, Jimmy cherche à remplacer les sources d’énergie fossiles, notamment les brûleurs à gaz, par une solution plus propre qui éliminerait les émissions de CO2 des processus industriels.
Celui-ci serait basé sur la technologie des réacteurs à haute température refroidis à l’hélium. Ces installations, avec une durée de vie prévue de 20 ans selon la startup Jimmy, offrira une alternative durable aux autres méthodes de production d’énergie. Ils sont conçus pour s’intégrer facilement dans tout site industriel nécessitant de grandes quantités de vapeur pour son fonctionnement.. Ce qui pourrait ouvrir la voie à une transition énergétique significative pour des secteurs comme le verre, la chimie ou la sidérurgie.
Des normes encore plus strictes
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) jouera un rôle clé dans l’évaluation de ce projet. Elle est la première parmi dix à déposer auprès de l’ASN un dossier d’autorisation pour un petit réacteur modulaire (PRM ou SMR en anglais). La phase d’enquête, qui pourrait durer au moins trois ans, comprendra des études environnementales approfondies ainsi qu’une enquête publique pour garantir que toutes les normes de sécurité et environnementales sont respectées. L’organisme de réglementation nucléaire français a déjà exprimé son intention d’appliquer un niveau de rigueur encore plus strict à ces nouvelles installations.
Au total, plus de 80 projets de petits réacteurs modulaires ont été identifiés dans le monde, notamment en Russie et en Chine. Le modèle français pourrait servir d’exemple, voire de catalyseur, pour une nouvelle vague d’innovations nucléaires à petite échelle. Ces évolutions suggèrent une possible réorientation des stratégies énergétiques mondiales vers des solutions plus durables et économiquement viables.
