En France, une start-up nommée Jimmy a déposé une première demande d’autorisation pour un mini-réacteur nucléaire.
Mini réacteur nucléaire : il sera basé à Bazancourt
La start-up Jimmy a déposé une demande d’autorisation auprès du ministère de la Transition écologique pour la construction d’un mini-réacteur d’une puissance de 10 mégawatts. Si approuvé, il approvisionnera le complexe industriel Cristanol à Bazancourt. Ce réacteur remplacera les brûleurs à gaz, grands émetteurs de gaz à effet de serre. Elle s’apparente à une chaudière à combustible nucléaire et vise à révolutionner la fourniture de chaleur industrielle grâce à sa capacité à produire de la vapeur sans émissions de CO2.
Le chemin vers la réalisation de ce projet est encore loin. En effet, un processus d’instruction pourrait durer au moins trois ans sous l’égide de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Cette étape comprend une étude environnementale et une enquête publique, permettant aux parties prenantes de donner leur avis. L’ASN, connue pour sa rigueur, a promis d’adopter une approche encore plus stricte envers les mini-réacteurs.
Le marché des PMR est en plein essor
Au-delà de la production d’électricité, les petits réacteurs modulaires (SMR) visent à répondre aux besoins en chaleur des industries matériaux lourds tels que les produits chimiques, le verre et l’acier. Ils dépendent encore largement des combustibles fossiles. Ce projet illustre la volonté de la France de diversifier son mix énergétique en intégrant des solutions nucléaires de nouvelle génération en complément des grandes installations existantes et des sources renouvelables.
Avec plus de 80 projets de mini-réacteurs en développement dans le monde, notamment en Russie et en Chine, le marché des PMR est en plein essor. Cependant, leur succès dépendra de nombreux facteurs, notamment l’acceptation du public, la faisabilité économique et la capacité à respecter des normes environnementales strictes.