Un mineur emprisonné après la mort d’un homme qui se trouvait dans un endroit cool

A Besançon, l’enquête progresse concernant une mort violente survenue durant le week-end. Un mineur de 17 ans a été mis en examen pour « meurtre » et écroué mardi, soupçonné d’avoir mortellement poignardé un homme de 27 ans après « un conflit à propos d’une chaise », a-t-on appris auprès du parquet.

Dimanche soir, vers 23 heures, rue de l’Amitié, dans la préfecture du Doubs, une bagarre a éclaté entre deux individus, se disputant une chaise pour profiter de la fraîcheur au pied d’un immeuble, au soir du premier jour de canicule.

Une personne blessée en tentant d’intervenir

Selon ses déclarations en garde à vue, le mineur isolé, de nationalité malienne et jusque-là inconnu des services de police, « aurait reçu des coups de poing au visage, puis aspergé d’un produit pétrolier, et quelqu’un aurait brandi un briquet », a déclaré le procureur de la République de Besançon, Étienne Manteaux, lors d’une conférence de presse.

Hébergé dans l’immeuble par le service de protection de l’enfance, le mineur, « agacé, en colère, (…) a voulu se faire justice lui-même », a expliqué le procureur. Il serait remonté dans sa chambre pour se changer, avant de redescendre, armé d’un couteau de cuisine, et de poignarder sa victime au moins deux fois, une fois dans le dos, touchant le foie et un poumon, et une autre à l’abdomen. Il a également légèrement blessé une autre personne qui tentait de s’interposer, ce qui lui a également valu une mise en examen pour « violences avec arme ». Malgré l’intervention rapide des secours et le transfert de la victime au centre hospitalier universitaire dans la soirée, elle est décédée des suites de ses blessures.

Les forces de l’ordre attaquées

Dimanche soir, la police a interpellé le suspect dans son appartement, ainsi que deux autres mineurs vivant au même endroit. Ces derniers ont été brièvement placés en garde à vue avant d’être relâchés.

Les policiers ont été agressés lors de leur intervention, ce qui a causé des « dégâts matériels », et un policier a été « blessé au nez » après avoir reçu « un coup de béquille au visage », a précisé la commissaire Déborah Boucher. Conformément aux réquisitions, il a été placé en détention provisoire, a précisé le parquet dans la soirée.