Plus de 1 000 kilomètres à vol d’oiseau. Le militant indépendantiste catalan Carles Puigdemont a assuré ce vendredi 9 août sur X (ex-Twitter) avoir trouvé refuge en Belgique, dans la ville de Waterloo. Jeudi, jour du vote d’investiture du nouveau président du gouvernement régional, il a fait une brève apparition à Barcelone (Espagne) après sept ans d’exil, malgré un mandat d’arrêt à son encontre. Il a ensuite, juste après un rapide discours devant le Parlement, pris la poudre d’escampette. Ce vendredi, l’homme politique le plus recherché d’Espagne a expliqué avoir dû voyager « Des milliers de kilomètres en quelques jours » et prétend avoir le « J’ai besoin de me reposer et de prendre l’air. »
« J’ai déjà dit que je n’ai jamais eu la volonté de me rendre volontairement ou de faciliter mon arrestation car je trouve inacceptable que je sois persécuté pour des raisons politiques »Le leader indépendantiste poursuit son message.
Ce vendredi, un troisième policier catalan a été arrêté pour son rôle présumé dans la fuite du leader indépendantiste, à l’origine de la tentative de sécession de la Catalogne en 2017. Deux autres officiers avaient été arrêtés puis relâchés, tout en restant accusés d’avoir participé ou aidé au départ de Carles Puigdemont. Les policiers ont expliqué avoir perdu sa trace après son apparition sur scène, alors qu’il aurait, selon eux, « Il a pris la fuite, profitant du nombre de personnes qui l’entouraient, dans un véhicule que la police a tenté d’arrêter, en vain. »
Les Mossos d’Esquadra – la police catalane – ont alors mis en place un système pour le retrouver à coups de contrôles de voitures sur les routes de Catalogne. Déjà mis en cause pour son rôle dans la tentative de sécession de 2017, les Mossos d’Esquadra ont longuement expliqué ce vendredi lors d’une conférence de presse qu’ils avaient bien l’intention d’arrêter le leader indépendantiste, mais au Parlement où il devait se rendre pour le vote d’investiture. Et non à la fin de son discours sur scène, à l’extérieur.
Certaines voix critiques ont soulevé la question de « pacte » entre la police catalane et le leader fugitif : « À aucun moment (…) nous n’avons négocié ou convenu quoi que ce soit avec Carles Puigdemont ou son entourage », Eduard Sallent, le commissaire en chef des Mossos, s’est défendu en indiquant qu’il avait « a développé un système dans lequel M. Puigdemont voulait vraiment participer à la séance d’investiture. »
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