Dans la soirée de vendredi à samedi, un militant écologiste a été agressé dans le quartier Ginko à Bordeaux. Une plainte a été déposée et une enquête va être ouverte par le parquet.
Le Figaro Bordeaux
Colère face aux urnes puis violence dans les rues. Ce vendredi 21 juin, un militant écologiste du groupe local bordelais a été agressé dans le quartier Ginko, « par deux individus se réclamant d’extrême droite et l’interrogeant sur les tracts du Nouveau Front Populaire qu’il transportait en rentrant chez lui », expliquent les écologistes de Nouvelle-Aquitaine dans un communiqué. Après lui avoir demandé un tract, les deux hommes auraient dénoncé le programme « prétendument « immigrationniste » » porté par l’union de la gauche, et affirmait vouloir « une France pour les Français »avant de donner un violent coup de tête au visage du militant bordelais.
« Cette attaque a lieu dans un climat d’extrême tension et de confusion »estiment les écologistes. « L’extrême droite, aux portes du pouvoir, révèle que, malgré tous les efforts visant à « dé-diaboliser » ses cadres, elle a toujours été et sera toujours porteuse de haine et de violence. » Pour les écologistes néo-aquitains, « tous ceux qui, par leurs insultes, mensonges ou diffamations répétées, alimentent et entretiennent volontairement la confusion et mettent un signe d’égalité entre l’extrême droite et le Nouveau Front Populaire portent une lourde responsabilité dans ce type d’action ».
« Bardella va t’écraser »
Céline Papin, adjointe écologiste à la maire de Bordeaux et candidate du Nouveau Front populaire dans la première circonscription de Bordeaux, face au député macroniste sortant Thomas Cazenave, a réagi au lendemain de l’attentat, étant elle-même proche de la victime. « Le père de mon fils a été agressé et battu hier soir à 23 heures alors qu’il quittait le bâtiment parce qu’il tenait des tracts »écrit l’élue écologiste sur X. Selon elle, les deux individus scandaient « Bardella va t’écraser et ça commence maintenant ». Une plainte a été déposée et une enquête va être ouverte par le parquet.
D’autres attaques du même type ont également été signalées ces derniers jours. Le 22 juin, la députée écologiste sortante Sabrina Sebaihi, candidate à sa réélection dans la 4e circonscription des Hauts-de-Seine, a publié un communiqué fustigeant le « idéologies nauséabondes » et le « des méthodes brutales indignes du débat public » utilisé par l’extrême droite, après qu’une femme âgée, militante du Nouveau Front Populaire, aurait été «insulté et menacé» alors qu’elle tractait sur le marché de Nanterre. Le député écologiste reproche à l’extrême droite de ne pas pouvoir « évitez de recourir à la violence pour véhiculer vos idées ».