Un militaire franco-israélien d’origine marseillaise a été tué dans la soirée du mercredi 9 octobre au Liban. Un réserviste d’infanterie, Ronny Ganizate, 36 ans, a été victime d’un affrontement avec des combattants du Hezbollah dans le sud du Liban où l’Etat hébreu mène depuis le 23 septembre une offensive militaire contre les milices chiites.
« Nous sommes dévastés« , a réagi ce jeudi, son oncle, Fabien Ganizate. Son neveu avait grandi dans le quartier de Caillols (12e), quatrième d’une famille de cinq enfants, « très investi » dans les activités de la synagogue d’Or Aviv, selon Zvi Ammar, le président du Consistoire régional.
Pur produit de la communauté juive marseillaise, Ronny Ganizate avait été scolarisé à l’école Gan Ami. « Il est tombé en défendant son peuple« , a annoncé jeudi matin dans un message aux étudiants le directeur de l’établissement du quartier de Castellane. Adolescent, il avait été membre du Bnei Akiva, un mouvement de jeunesse religieux et sioniste. « C’était une force de la nature, toujours heureuse et volontaire« , témoigne Eliana Gurfinkel, une ancienne amie de jeunesse qui, depuis, l’a parfois croisé en Israël.
A 18 ans, comme beaucoup de jeunes juifs marseillais de sa génération, le jeune homme avait en effet fait son alyaà la suite de ses frères aînés, et avant ses parents, Jean-Jacques et Éliette Ganizate. Après son service militaire dans la brigade d’infanterie du Nahal, il est régulièrement convoqué pour des périodes de réserve.
Depuis le 7 octobre 2023, leur quantité avait considérablement augmenté, et il avait déjà passé 210 jours en uniforme au cours de la dernière année. « Nous continuerons à nous battre jusqu’à ce que nos ennemis soient éliminés« , assurait-il en juillet dernier sur Facebook.
Comptable civil, marié et père de trois jeunes enfants, il vivait dans la banlieue de Tel-Aviv. Il a été enterré hier au cimetière militaire du Mont Herzl à Jérusalem.