Donald Trump a échappé à une tentative d’assassinat présumée pour la deuxième fois en deux mois.
Les partisans de l’ancien président remettent en question les liens du suspect avec l’actuel gouvernement démocrate des États-Unis.
Ils affirment qu’un membre de l’administration Biden a été photographié aux côtés de Ryan Wesley Routh, le quinquagénaire arrêté par la police. Une affirmation trompeuse.
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Les informations examinées par les vérificateurs
La campagne présidentielle de Donald Trump a pris un nouveau tournant avec l’arrestation de Ryan Wesley Routh. L’homme de 58 ans a été appréhendé par des agents des services secrets alors qu’il tentait de fuir après avoir été repéré avec un fusil AK-47 près du terrain de golf de l’ancien président. Le suspect, qui a déjà un casier judiciaire, est soupçonné d’avoir tenté de commettre une tentative d’assassinat.
Routh pourrait-il avoir des liens avec l’actuel gouvernement américain ? C’est ce que suggère en ligne Mike Crispi. Militant politique originaire du New Jersey, ce membre du parti républicain et partisan avoué de Trump soutient avec ferveur la candidature de Donald Trump à la Maison Blanche. Sur son compte X, l’intéressé a publié ces derniers jours une photo du suspect aux côtés du chef José Andrés, un homme qu’il présente comme un « membre de l’administration Biden-Harris. »
Nommé à la tête d’une agence fédérale
Mike Crispi ne fournit aucune information permettant de localiser ou de dater cette photo. Cependant, des recherches permettent d’accréditer son authenticité et d’écarter la théorie d’un montage. Tout d’abord, il est possible d’identifier précisément le lieu où la photo a été prise. Des éléments caractéristiques de la place de l’Indépendance à Kiev sont reconnaissables, ce qui nous oriente vers l’Ukraine.
Des archives attestent de la présence de Ryan Wesley Routh sur place au printemps 2022, s’étalant sur les mois d’avril et de mai. Un déplacement que le quinquagénaire avait mis en avant sur son compte X, mais qui est également confirmé par des images filmées par l’Agence France Presse dans la capitale ukrainienne. Est-ce à ce moment-là que les deux hommes ont été photographiés ? C’est tout à fait probable, d’autant que le chef José Andrés s’était filmé à ce moment précis en plein Kiev. Son déplacement sur le site s’est déroulé sur au moins douze jours, durant la deuxième quinzaine d’avril 2022.
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Si un faisceau d’indices rend crédible une rencontre entre les deux hommes il y a deux ans, il semble néanmoins trompeur de présenter le chef comme « un membre de l’administration Biden-Harris ». Fondateur de l’ONG World Central Kitchen, qui tente depuis une décennie d’apporter une aide alimentaire aux populations des zones sinistrées du monde entier, cet Espagnol de naissance devenu naturalisé américain n’appartient pas au gouvernement démocrate actuellement au pouvoir. Sollicité par TF1info pour en savoir plus sur ses éventuels liens avec Ryan Wesley Routh, il n’a pas encore répondu à nos sollicitations.
En mars 2022, la Maison Blanche annonçait dans un communiqué que le président Biden venait de nommer une série de responsables à la tête d’agences fédérales. Le nom de José Andrés était alors avancé puisqu’il était propulsé à la codirection de la « Conseil présidentiel sur le sport, la condition physique et la nutrition (PCSFN)« , un comité consultatif fédéral qui vise à promouvoir une alimentation saine et l’activité physique pour tous. Il ne s’agit pas d’un poste ministériel, ni d’une fonction qui pourrait être assimilée à celle d’un secrétaire d’État.
Une proximité, mais aussi une liberté de ton
L’institution américaine dirigée par José Andrés est financée par des fonds publics, tandis que le choix de son directeur est décidé – comme nous l’avons vu – par la Maison Blanche. Un lien évident avec le pouvoir, mais qui ne fait pas du chef du PCSFN un membre de l’administration Biden. Le Conseil, sur son site Internet, souligne qu’il est « composé d’athlètes, de médecins, de professionnels du fitness et de la nutrition et d’entrepreneurs nommés par le président et agissant à titre consultatif auprès du secrétaire à la Santé et aux Services sociaux ».
Si José Andrés affiche, du fait des fonctions qu’il occupe, une certaine proximité avec le pouvoir américain actuel en place, il conserve aussi une certaine liberté de ton. Il y a quelques mois, des articles de presse outre-Atlantique se faisaient l’écho des critiques du chef visant Joe Biden et ses alliés démocrates. La cause ? La politique américaine à Gaza, ainsi que la perpétuation des violations des lois humanitaires.
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