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un médicament contre la calvitie provoquant le « syndrome du loup-garou » chez plusieurs bébés

un médicament contre la calvitie provoquant le « syndrome du loup-garou » chez plusieurs bébés

Les autorités pharmaceutiques de Navarre, en Espagne, ont mis en garde les consommateurs après avoir découvert qu’un médicament populaire pour lutter contre la calvitie pourrait être lié au développement d’une hyperpilosité appelée « syndrome du loup-garou » chez les femmes. les nouveau-nés.

En Espagne, les autorités de pharmacovigilance s’inquiètent d’un éventuel lien entre le développement d’une hyperpilosité chez plusieurs bébés et la prise d’un traitement contre la calvitie ou l’alopécie par leur père.

Le journal espagnol El País rapporte que le centre de pharmacovigilance de Navarre (FEDRA) a mené une enquête sur un « effet indésirable grave » du minoxidil, un traitement vendu sans ordonnance qui vise à ralentir la chute des cheveux en cas de calvitie. Selon eux, ce médicament pourrait être à l’origine du « syndrome du loup-garou ».

Gabriela Elizondo, chef du service de contrôle de pharmacovigilance de Navarre, explique au quotidien espagnol que ce problème a été identifié « après la notification d’un cas d’un nourrisson qui, pendant deux mois, a vu apparaître des poils sur le dos, les jambes et les cuisses au fur et à mesure de sa croissance ». »

Une dizaine de cas en Europe

Cette première enquête a révélé que le père du nourrisson utilisait une lotion « à 5 % de minoxidil par voie topique pour le traitement de l’alopécie androgénique » et qu’il était en congé parental pour s’occuper de son fils, « ce qui lui permettait de passer beaucoup de temps avec lui ». .»

Tous les cas d’hypertrichose – nom médical de ce phénomène – chez les bébés en Espagne ont ainsi été passés en revue, ce qui a permis de mettre en évidence six autres cas chez des enfants âgés de 9 mois ou moins dont les pères utilisaient du minoxidil. En élargissant l’étude à une base de données européenne, les autorités sanitaires se sont rendu compte que cela concernait un total de 11 bébés en Europe.

Cette anomalie est cependant réversible. Le journal espagnol rapporte qu’une fois le traitement au minoxidil arrêté, les symptômes des bébés concernés ont complètement disparu. Depuis, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a néanmoins modifié les informations qui figurent sur la notice des produits pharmaceutiques contenant du minoxidil. L’agence considère qu’il existe « une possibilité raisonnable » que l’utilisation de ce produit et le développement de cette affection capillaire soient liés.

Des précédents d’il y a cinq ans

Dans le détail, Gabriela Elizondo appelle cependant à la prudence dans la mesure où il est difficile de dire comment cette exposition au produit se transmet du père à l’enfant. Selon les premières hypothèses, cela pourrait s’expliquer par un simple contact peau à peau, étant donné que la peau des bébés est plus fine que celle des adultes. Cela pourrait également être dû à une administration orale indirecte, via un potentiel effet de succion.

Les autorités sanitaires recommandent donc de bien se laver les mains après avoir utilisé tout médicament à base de minoxidil et d’éviter de préférence tout contact physique avec les bébés après utilisation.

Ce n’est pas la première fois qu’un tel cas se produit en Espagne. Déjà en 2019, au moins 17 enfants en Espagne ont eu des poils sur tout le corps après avoir pris le mauvais médicament suite à une erreur d’étiquetage. Des parents ont remarqué que leurs enfants développaient une pilosité anormale après avoir ingéré un médicament censé apaiser les reflux gastriques. C’était en fait du minoxidil.

Jeanne Boulant Journaliste BFMTV

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