un médicament antidiabétique pourrait réduire la progression du déclin cognitif
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un médicament antidiabétique pourrait réduire la progression du déclin cognitif

un médicament antidiabétique pourrait réduire la progression du déclin cognitif
Illustration d'un récepteur du peptide-1 de type glucagon (GLP-1) (bleu) se liant à une molécule de sémaglutide (rouge), formant un complexe activé.

L’histoire donnera-t-elle raison à Daniel Drucker ? Cet endocrinologue de l’Université de Toronto (Canada) qui travaille depuis des décennies sur les analogues du GLP-1 les a surnommés «le couteau suisse des hormones». Popularisés sous les noms commerciaux Ozempic et Wegovy (semaglutide) ou Saxenda (liraglutide), ces médicaments imitent le GLP-1. Il s’agit d’une hormone sécrétée par l’intestin lors de la consommation d’aliments qui contrôle la glycémie et stimule la production d’insuline.

Ces médicaments se sont révélés efficaces dans le traitement des patients atteints de diabète de type 2, une maladie liée à une mauvaise utilisation de l’insuline par l’organisme. On les retrouve parmi les dernières avancées thérapeutiques dans le traitement de l’obésité. En France, la commercialisation de Wegovy, le petit frère d’Ozempic, vient d’être lancée.

Depuis des mois, des études alimentent la chronique sur les possibles effets thérapeutiques de cette famille de médicaments sur d’autres pathologies : impact sur les addictions en réduisant les crises de sevrage, effet bénéfique sur le risque cardiovasculaire, effets sur le syndrome des ovaires polykystiques, l’arthrose, la dépression, ou encore les maladies du foie. . Ces analogues d’hormones digestives auraient également un effet protecteur contre les maladies neurodégénératives.

Lire aussi le décryptage (2023) | Article réservé à nos abonnés Alerte sur Ozempic, un antidiabétique utilisé pour perdre du poids

« De nombreuses données commencent à se rassembler dans la littérature montrant que le sémaglutide et d’autres agonistes du GLP-1 peuvent avoir un effet bénéfique sur le déclin cognitif et peut-être même sur le déclin cognitif dû à la maladie. Alzheimer »atteste Nicolas Villain, neurologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière.

Plus d’un million de patients

Une équipe de chercheurs de la Faculté de médecine de l’Université Case Western Reserve (Cleveland, États-Unis) vient de révéler que le sémaglutide, comparé à sept autres médicaments antidiabétiques, pourrait réduire le risque de maladie d’Alzheimer chez les personnes atteintes de diabète de type 2. Leurs travaux ont été publiés jeudi 24 octobre dans la revue Alzheimer et démence : Le Journal de l’Association Alzheimer.

Les chercheurs ont passé au crible les dossiers électroniques de plus d’un million de patients américains atteints de diabète de type 2. Leur constat : les patients ayant reçu un traitement au sémaglutide présentaient un risque significativement plus faible de développer la maladie. Alzheimer que ceux traités avec l’un des sept autres médicaments. Et ce, quels que soient leur sexe, leur âge ou leur niveau d’obésité.

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