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Un médecin urgentiste de l’hôpital d’Angoulême visé par une enquête pour homicide volontaire

Une famille l’accuse d’avoir délibérément provoqué la mort d’un de leurs proches, atteint du syndrome de Down.

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Un médecin du centre hospitalier d’Angoulême en Charente fait l’objet d’une enquête pour « homicide volontaire », après une plainte d’une famille qui l’accuse d’avoir délibérément provoqué la mort d’un de leurs proches, atteint de trisomie 21. 21, rapporte jeudi 24 octobre France Bleu La Rochelle, confirmant une information de Sud-Ouest.

La plainte, confirmée par l’avocat de la famille Me Philippe Courtois auprès de France Bleu La Rochelle, a été déposée en juin dernier par la fratrie. En janvier 2023, leur frère trisomique, âgé de 66 ans, se présente aux urgences de l’hôpital pour détresse respiratoire et est hospitalisé par précaution. L’homme est conscient et son sang est bien oxygéné. Cependant, le sexagénaire est décédé quelques heures plus tard.

Selon la famille, une heure après son arrivée, le médecin visé par la plainte lui a administré de la morphine et un autre médicament, un puissant sédatif dont la loi n’autorise l’usage qu’en cas de maladie grave et incurable et avec l’accord des proches. Or, rien dans le dossier médical de leur frère ce soir-là ne fait mention d’un état grave. Par ailleurs, la loi prévoit qu’un médecin doit demander l’avis d’un collège de soignants avant d’administrer ce sédatif, ce qui n’était pas le cas ce jour-là. De plus, sa sœur et tutrice, présente sur place, n’a pas été informée de cette sédation.

La fratrie accuse donc le médecin d’avoir délibérément provoqué la mort de leur frère. Une expertise, commandée par la Commission de conciliation et d’indemnisation des accidents médicaux (CCI), leur donne raison : « Sa mort est le résultat d’un acte volontaire visant à provoquer la mort à court terme par une sédation profonde et continue »c’est écrit.

L’hôpital d’Angoulême conteste ces accusations et dément toute sédation profonde. De son côté, le conseil départemental de l’Ordre des médecins de Charente s’est saisi de la plainte de la fratrie. Fin novembre, il décidera de suspendre ou non ce médecin.

Cammile Bussière

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