Un Britannique de 53 ans a reconnu ce lundi 7 octobre avoir tenté de tuer le compagnon de sa mère en lui injectant un faux rappel contre le Covid. Médecin de profession, il s’est déguisé en infirmier pour se rendre au domicile du couple.
Motivé par l’héritage ? Un médecin généraliste, Thomas Kwan, a avoué ce lundi 7 octobre devant le tribunal de Newcastle en Angleterre avoir tenté de tuer le compagnon de sa mère en lui injectant un faux rappel contre le Covid, rapporte Reuters. Ce faux vaccin, dont la composition reste à clarifier, a provoqué une infection bactérienne « mangeuse de chair » (Fasciite nécrosante, NDLR) qui aurait pu être mortelle.
S’il avait d’abord nié toute tentative de meurtre – affirmant jusqu’à présent n’avoir voulu provoquer qu’une légère douleur -, le médecin de 53 ans est revenu sur ses propos face aux accusations accablantes.
Le procureur Peter Makepeace avait en effet déclaré dès le premier jour du procès, jeudi 3 octobre, que Thomas Kwan, « un médecin généraliste respecté et expérimenté dans un cabinet basé à Sunderland », avait « probablement élaboré un plan complexe pour tuer le partenaire de sa mère ». en novembre 2023, « au plus tard ».
« Obsédé par l’argent »
La raison ? Cet homme, Patrick O’Hara, qui entretenait une relation avec sa mère depuis environ 20 ans, « constituait un obstacle potentiel à ce que M. Kwan hérite de la succession de sa mère à son décès ».
En effet, la mère de Thomas Kwan, Jenny Leung, a légué sa maison à son partenaire dans son testament. Une décision qui avait déjà provoqué la colère de son fils : il avait fait irruption par surprise au domicile de sa mère en novembre 2022. Cette dernière avait alors dû appeler la police.
Selon le procureur, il était « obsédé par l’argent » et avait même installé un logiciel espion sur l’ordinateur portable de sa mère pour surveiller ses finances.
Pour parvenir à ses fins, l’accusé aurait élaboré tout un plan. Se faisant passer pour un infirmier du NHS, le service de santé britannique, il aurait écrit à Patrick O’Hara pour lui proposer un rappel de vaccin contre le Covid-19.
« Comme je le crois, chacun d’entre nous, M. O’Hara, s’est laissé piéger », a déclaré le procureur. « Il n’avait pas la moindre idée qu’il s’agissait d’autre chose qu’une véritable initiative de soins communautaires du NHS, qu’il a chaleureusement accueillie et pour laquelle il en était reconnaissant. »
Un déguisement
Le grand jour, Thomas Kwan se serait déguisé afin de se rendre au domicile du couple. Vêtu d’une perruque, d’un long manteau, d’une casquette, de gants chirurgicaux, d’un masque médical et de lunettes teintées, selon The Guardian, Thomas Kwan aurait examiné Patrick O’Hara pendant 45 minutes – et aurait même vérifié la tension artérielle de sa propre mère – avant de lui injecter cette substance sous prétexte qu’il s’agissait d’un rappel Covid.
Alors qu’il criait de douleur, le médecin déguisé aurait tenté de le rassurer avant de repartir précipitamment.
Le lendemain, voyant son bras couvert d’ampoules et d’une couleur étrange, Patrick O’Hara se rend aux urgences. Selon les médecins, il aurait développé une fasciite nécrosante, une bactérie carnivore. Il a alors fallu lui couper une partie du bras pour éviter la propagation de la maladie avant de passer plusieurs semaines en soins intensifs.
Si la police a trouvé une recette de ricine sur l’ordinateur de Thomas Kwan, un expert en poisons du ministère de la Défense penche plutôt pour l’iodométhane, un composé présent dans les pesticides.
« M. Kwan a utilisé ses connaissances encyclopédiques et ses recherches sur les poisons pour mener à bien son plan », a déclaré le procureur. Des produits chimiques mortels ont également été trouvés chez lui.