La France manque cruellement de médecins. Ce constat n’est pas nouveau, mais pour y remédier, le Premier ministre Gabriel Attal a présenté ce samedi 6 avril plusieurs pistes. Parmi elles, la volonté d’augmenter considérablement le nombre de places en 2e année d’études santé, accessibles après un Pass (Spécifique Health Access Pathway) ou un LAS (Health Access Pathway).
Dans les années 1970, plus de 8 000 étudiants se sont lancés dans des études de médecine très réputées. Mais à partir de 1978, le numerus clausus n’a fait que baisser, atteignant 3 500 en 1993. Depuis, le nombre de places disponibles n’a que légèrement augmenté, avant d’atteindre 9 300 en 2019. Aujourd’hui, il s’élève à 10 800.
Un nombre de places presque doublé en 10 ans
Mais pour Gabriel Attal, il y a urgence face à la multiplication des déserts médicaux. Le Premier ministre a donc annoncé vouloir porter le nombre de places en 2e année d’études de santé à 12 000 à la rentrée 2025, puis à 16 000 en 2027.
Une bonne nouvelle, mais non sans crainte pour l’université et la communauté étudiante. En effet, les syndicats étudiants pointent le manque de stages, pourtant obligatoires dans la formation des futurs docteurs. En outre, ils s’inquiètent du manque d’enseignants et d’encadrants pour leurs cours et leurs expériences professionnelles.
