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Un manga japonais culte avec un twist à la française, ça ressemble à quoi ?

Un manga japonais culte avec un twist à la française, ça ressemble à quoi ?

« Trois panthères vives, qui en un éclair savent sauter sans bruit… » Les trentenaires et quadragénaires qui passaient leurs après-midi devant la télévision à la fin des années 80 et au début de la décennie suivante connaissaient la chanson. Ces paroles sont celles de la chanson thème française de Yeux de chat signésla série animée adaptée du manga éponyme de Tsukasa Hôjô. Les nostalgiques devraient donc les fredonner avec plaisir en découvrant le générique, interprété par Anne Sila, de Yeux de chatla série made in France, librement inspirée de l’œuvre du mangaka et dont les premiers épisodes seront diffusés lundi 11 novembre à partir de 21h10 sur TF1.

Les puristes regarderont sans doute les aventures de Tamara, Sylia et Alexia d’un œil critique, à l’affût des faux pas. Camille Lou, Constance Labbé et Claire Romain, les actrices incarnant le trio de sœurs emblématique de toute une génération, disent ressentir une certaine pression.

Premier retour positif

La présentation des premiers épisodes, en avant-première, au Festival de la fiction de La Rochelle (Charente-Maritime), en septembre, a été une première prise de température. « Nous étions super stressés. Avant la projection, je ne pouvais rien manger. Nous avions hâte que le public voie le résultat. Quand on est sur le plateau, on n’a pas forcément de recul sur ce qu’on fait. Les premiers retours ont été très positifs, ça fait plaisir », raconte Claire Romain 20 minutes.

L’intrigue se déroule à Paris, en 2023. Tamara retrouve ses sœurs qu’elle n’a pas vues depuis plusieurs années. Ensemble, ils vont tenter de mettre la main sur une œuvre ayant appartenu à leur père. Elle a disparu dix ans plus tôt dans l’incendie de sa galerie d’art mais s’apprête à réapparaître dans une exposition à la Tour Eiffel. Le récupérer implique évidemment d’avancer masqué et de se retrouver dans des situations acrobatiques et périlleuses…

Une « histoire d’origine »

Tsukasa Hôjô a vu les deux premiers épisodes. « Ça lui a beaucoup plu », assure Camille Lou qui se sent « protégée » par cette validation. Le mangaka s’est également impliqué tout au long du projet, allant jusqu’à se rendre sur le plateau. Le producteur Mehdi Sabbar explique dans le dossier de presse que cinq ans se sont écoulés entre la première validation artistique du projet par l’artiste japonais et la signature définitive du contrat permettant le démarrage concret de la série. Il fallait établir une relation de confiance et « montrer une crédibilité claire », insiste Benjamin Dupont-Jubien, également producteur.

Tsukasa Hôjô, de son côté, se dit « séduit » par « l’idée de voir ce que les Français en feraient ». Egalement cité dans le dossier de presse, il précise avoir imposé certaines règles « essentielles ». « Par exemple, Cat’s Eyes ne tue pas. Ils font aussi très attention aux œuvres d’art qu’ils volent (…). Tam, Sylia et Alexia ne sont pas des voleuses dans l’âme, ce sont des jeunes femmes ordinaires. »

Ce qui met ceci Yeux de chat Parisien à l’abri de certaines critiques, c’est aussi le fait qu’il s’agit d’un histoire d’origineun prequel se déroulant avant les intrigues imaginées par les Japonais. « C’est une histoire qui n’existe pas dans le manga. On apprend donc comment ces trois femmes ont fini par devenir des cambrioleurs », souligne Claire Romain. Dans l’argumentaire fourni à la presse, le mangaka affirme trouver « la série très réussie car elle parvient à proposer un nouveau regard sur cette histoire ».

« Une vraie attente au niveau international »

Le résultat rappelle, par certains aspects, la série Lupin de Netflix. Notamment par la manière dont elle s’approprie les références d’une œuvre et les transpose dans un décor contemporain et parisien. La « ville lumière » et ses lieux emblématiques sont aussi un personnage à part entière. L’intrigue emmène les protagonistes de la Tour Eiffel à l’Hôtel de la Monnaie en passant par le château de Versailles. Un élément qui s’avère être un atout pour assurer les ventes de la série à travers le monde. Yeux de chat a déjà été acquis par plusieurs pays. « Il y a une vraie attente au niveau international. Je tournais en Italie et quand j’ai dit que j’avais été choisi pour Cat’s Eyes, les gens disaient : « Ah ! Occhio di gatta », se souvient Claire Romain en prenant une intonation transalpine enthousiaste.

Constance Labbé avoue avoir « un peu peur » de « l’ampleur de ce projet ». « C’est bien si cela nous ouvre des opportunités, mais cela s’accompagne d’autres questions, comme la notoriété, qui peuvent me stresser ou m’accabler un peu », avoue-t-elle. Comme ses acolytes, elle ne s’est toutefois pas ménagée lors de la phase de préparation physique qui a précédé le tournage. Entre ce moment et le clap final, ils ont joué leur rôle pendant sept mois pour huit épisodes de 52 minutes. Parkour, aïkido, escalade… selon leurs caractères, l’initiation sportive était particulièrement intense.

« Le réalisateur ne voulait pas tourner sur fond vert »

« Une des spécificités de la série est que le réalisateur, Alexandre Laurent (qui a également réalisé Le bazar caritatif Et Les combattants pour TF1) n’a pas souhaité tourner sur fond vert, nous informe Camille Lou. Il y a eu une journée de fond vert pour les scènes de la Tour Eiffel, mais plus parce qu’il manquait des plans que pour reconstituer les cascades. »

Quand 20 minutes demande à chacune des actrices de résumer cette première saison en un mot, les propositions ne se font pas attendre. « Intense », « dantesque » et « éclectique » leur viennent spontanément. Cela correspond à l’air que beaucoup de plus de 20 ans connaissent de ce « fabuleux trio » : « En hélicoptère, sur terre ou dans l’eau, au mépris de tous les dangers ». C’est la signature Yeux de chat.

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