Face à la pénurie de médecins généralistes, certains élus locaux, avant la consternation de leurs citoyens, se lancent dans des procédures de recrutement complètement aberrantes. Nous connaissions déjà ceux qui appellent les recruteurs à chercher des médecins en Roumanie, ou à ceux qui relayeront les facultés de la médecine. Cette semaine, nous avons dépassé tous les terminaux de la décence: un maire de la gard est venu entendre trois médecins qui ont fait de l’exercice dans une ville à environ dix kilomètres de la sienne.
La presse rapporte que ce maire a offert de plus grands locaux, rénovés aux dépens de la ville et offert aux nouveaux arrivants. Cette technique, bien connue dans le monde des affaires et le « marché du travail », s’appelle Debauchery. Il suit la logique capitaliste, qui ne fixent pas les prix en fonction des coûts de production mais selon Rarity. C’est ce qui génère la déconnexion des prix de la valeur réelle des produits et la spéculation. Ici, nous sommes dans cette logique: les médecins ont profité de cette situation pour obtenir des avantages sur le dos de leurs futurs patients, qui paieront leur outil de travail avec leurs impôts locaux.
Cela pose un problème de moralité, dans une profession régie par un prétendu code d’éthique.
Il n’est plus possible de laisser les élus locaux à la merci de ce type de chantage consistant à en demander plus de s’installer dans leur commune. Cela pose un problème de moralité, dans une profession régie par un prétendu code d’éthique et des conseils de l’ordonnance qui doit assurer son respect.
Rappelons à ces praticiens l’article R.4127-3: «Le médecin doit, en toutes circonstances, respecter les principes de moralité, de probité et de dévouement essentiels à l’exercice de la médecine. »» Leur cupidité déshonore la profession. Devrions-nous nous rappeler que leur rémunération est assurée par la sécurité sociale et que, sans elle, ce serait beaucoup plus aléatoire en fonction de leur lieu d’exercice et de leur patient?
Cette triste histoire montre l’urgence d’aller vers la fin de la liberté d’installation et, plus généralement, de la médecine libérale telle qu’elle existe. Cela passe, comme je l’ai souvent exposé ici, par un autre mode d’exercice et de rémunération, avec le regroupement dans les centres de santé financés dans l’ensemble, dont les médecins et les autres membres du personnel sont des employés.
La sécurité sociale doit contrôler ce qu’elle paie et décider du lieu de l’installation et de la méthode de rémunération des professionnels de la santé. Il s’agit d’une urgence pour empêcher notre système de santé de poursuivre sa transformation lente en un marché sauvage, où tous les coups sont autorisés et où celui qui domine est celui dont la bourse est la mieux terminée.
Le Journal of Free Intelligence
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