un lycéen mis en examen pour trois tentatives d’assassinat
Le lycéen de 18 ans interpellé après une attaque au couteau en pleine classe lundi dans un lycée du Maine-et-Loire a été mis en examen et écroué, mercredi 29 mai, pour trois tentatives d’assassinat contre un enseignant et deux étudiants. C’est un « acte prémédité » de cet étudiant qui n’avait pas « n’a jamais été signalé à l’autorité judiciaire »a déclaré le procureur d’Angers, Eric Bouillard, qui a précisé que l’élève n’avait pas spécifiquement visé cet enseignant.
Lundi vers 9h45, le jeune homme, qui n’avait jamais été remarqué dans son lycée de Chemillé-en-Anjou, a brutalement attrapé son professeur par derrière, lui coupant la joue avec un couteau qu’il avait apporté dans son sac. « Il a attendu quelques instants jusqu’à ce que tous les élèves soient dans la classe et que la porte soit fermée », a relaté le procureur. Touché au visage, surpris, le professeur expérimenté « Va te protéger » Et « pensez à la protection des autres étudiants »qui ont aussi le réflexe de protéger leur professeur.
« Ce mouvement global (…) permettra aux étudiants d’être en sécurité dans le couloir »mais l’agresseur a le temps de s’en prendre à deux lycéens encore en classe, a révélé M. Bouillard. « Un premier élève va être victime d’une tentative d’attaque à l’arme blanche », également au visage, qu’il parvient à esquiver. L’attaquant » va alors s’attaquer à un deuxième élève, qui se protégera avec une chaise (Et) être ciblé six ou huit fois »il ajouta.
Après l’agression, le lycéen a pris la fuite, abandonnant son arme, passant par une fenêtre avant d’être rapidement interpellé par la police municipale, selon le récit donné par le procureur de la République.
Placé en garde à vue lundi, il a fait état d’un « le malheur dans la vie ». Le professeur, dont la vie n’est pas en danger, ne semblait pas « avoir été choisi à l’avance » et l’étudiant n’avait pas « grief » contre elle, a déclaré M. Bouillard lors d’un point de presse. Elle a eu « simplement le malheur d’être le premier (professeur) du jour « ajouta le magistrat.
« Je sais ce que c’était de tuer quelqu’un »
Si le jeune homme s’est entretenu avec les enquêteurs, ses motivations précises restent encore floues, même si tout motif religieux ou contexte de radicalisation a été écarté. Lors de sa garde à vue, il a confirmé qu’il n’avait pas « ciblé précisément cet enseignant »pas plus que les deux étudiants « qui a simplement eu le malheur, je crois, d’être présent »dit Éric Bouillard.
La folie d’un adolescent mal dans sa peau ? Le lycéen, qui n’a pas encore fait l’objet d’une expertise psychiatrique, avait acheté son couteau jeudi 23 mai en faisant ses courses, en le choisissant spécifiquement « en fonction de ce qu’il veut faire »Et « a revendiqué une intention homicide ». « Il a dit qu’il voulait tuer quelqu’un »un membre du corps enseignant, « parce qu’il voulait qu’on parle de lui », a insisté le magistrat. Les enquêteurs ont également trouvé un deuxième couteau, «très bien caché dans son sac».
Aux enquêteurs, le jeune homme a déclaré que cette attaque avait été « le moyen de mettre fin à la pression qu’il ressentait »sans en préciser la nature, « et qu’il voulait aussi savoir ce que ça faisait de tuer quelqu’un ». Il n’a pas dit qu’il avait été victime de harcèlement scolaire, décrivant plutôt « quelques moqueries parfois, comme il peut y en avoir entre étudiants » et disant qu’il pourrait être « très irrité ».