Un Libanais de 11 ans grièvement blessé par les bombardements israéliens témoigne
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Un Libanais de 11 ans grièvement blessé par les bombardements israéliens témoigne

Un Libanais de 11 ans grièvement blessé par les bombardements israéliens témoigne

Survivre dans l’enfer de la guerre quand on est enfant, c’est grandir beaucoup trop vite, avec des séquelles et des cicatrices qui ne disparaîtront jamais. « Je suis brûlé au bras, aux jambes et au dos aussi », raconte Mohammad. Agé de 11 ans, ce jeune Libanais est un miracle. Il a subi des brûlures au troisième degré suite à un bombardement israélien à son domicile dans le sud du Liban.

« Je fais encore des cauchemars où je crie, je vois notre immeuble s’effondrer et je me revois dans mon village au milieu des bombardements », a-t-il déclaré à BFMTV ce mercredi 9 octobre.

Sa tante reste à son chevet, car le garçon a perdu une grande partie de sa famille dans les grèves. « Son père et son grand frère sont morts mais il ne le sait pas encore », confie Souad, sa tante.

Depuis deux semaines, les frappes aériennes israéliennes s’intensifient sur le Liban. Comme Mohammad, de nombreux enfants font partie des victimes collatérales de cette guerre entre l’État hébreu et le Hezbollah.

« Nous avions 10 minutes pour partir avant que notre maison ne s’effondre, sinon nous allions mourir », explique Linh, 9 ans, déplacée par la guerre. « Je veux rentrer à la maison parce que l’école et mes amis me manquent. »

Avec le conflit, de nombreuses écoles sont devenues des centres d’accueil pour personnes déplacées et les cours y sont supprimés. Tania Kassis, présidente de l’ONG One Lebanon, et son équipe tentent de les distraire et de les faire parler de leurs traumatismes.

« Ils s’ennuient, ils n’ont rien à faire de la journée donc on essaie de créer des activités pour les occuper et les aider car ce sont des angoisses qui s’accumulent », explique-t-elle.

Face à l’escalade du conflit, le gouvernement libanais a indiqué que les écoles resteraient fermées au moins jusqu’au 4 novembre. Plus d’un million d’élèves sont concernés, dont la moitié ont dû déménager pour échapper aux bombardements israéliens.

Article original publié sur BFMTV.com

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