un léger rebond du Covid-19 confirmé dans les pharmacies de métropole
Il faut s’habituer à vivre avec le Covid-19, mais on l’avait un peu oublié. Comme si on ne voulait pas se remémorer une époque, pas si lointaine, où vaccins, tests antigéniques et masques rythmaient le quotidien de chacun. Ou presque.
Le 25 septembre, Santé publique France faisait état d’une augmentation des indicateurs de circulation du Covid-19, en médecine de ville et à l’hôpital, tous âges confondus. « Une intensification de la circulation du Sars-CoV-2 semble s’amorcer dont l’évolution devra être surveillée avec vigilance au cours des prochaines semaines »a alors prévenu Santé publique France dans son communiqué.
Varie d’un secteur à l’autre
« On s’attendait plus à la grippe qu’au Covidindique l’assistance médicale du Val de l’Indre, lui-même touché il y a deux semaines. J’étais malade, je pensais que c’était juste un rhume avec le changement de température que nous avons ressenti, puis ça a vite empiré. Je suis resté au lit pendant tout un week-end. » Elle n’avait plus d’autotest à la maison et est allée en acheter. D’autres préfèrent ne pas se tester pour ne pas savoir.
« Nous avons une hausse des ventes depuis une dizaine de jours, avec tous les profils concernés »rapporte le personnel d’une pharmacie de Saint-Pierre-des-Corps. Dans un autre à Joué-lès-Tours, les achats de tests ont triplé depuis la rentrée. Mais les niveaux restent faibles, avec seulement une dizaine de cartons vendus.
« Nous en vendons une cinquantaine par semaine actuellement contre presque aucun cet été »indique une autre pharmacie avenue de Grammont, à Tours. «La pratique des tests se multiplie depuis deux semainesajoute un autre du quartier des Deux-Lions. Nous en faisons une dizaine par semaine contre la moitié il y a un mois. La vente de tests est également en hausse. »
Une nouvelle campagne de vaccination
« Covid n’est jamais parti, on se souvient dans une autre pharmacie jocondienne. On teste un peu en ce moment, mais ce n’est pas non plus une explosion. » Les cartons de masques commencent également à retrouver preneurs. « On les remet, ça fait bizarre. Et nous faisons de la prévention auprès des patientspoursuit l’assistante médicale. Certains sont réticents, d’autres non. Depuis la deuxième semaine de septembre environ, nous testons systématiquement ceux qui présentent des symptômes. Il y a des après-midi où nous ne faisons que ça. »
Hélène a eu des symptômes vers la mi-septembre. «C’était très supportable. Pas de fièvre, nez et gorge légèrement enflammés. »confie-t-elle. Fatiguée et endolori depuis une semaine, elle a fait un test « par curiosité. En revanche, je n’ai pas testé mes enfants qui vivent avec moi car ils n’avaient aucun symptôme. » La mère a continué ses activités habituelles, évitant tout contact étroit « comme je l’aurais fait pour toute autre infection respiratoire. »
Santé publique France appelle également au retour des gestes barrière en cas de symptômes. La campagne de vaccination contre le Covid-19 et la grippe, ciblant principalement les personnes âgées de 65 ans et plus, ainsi que les personnes à risque de maladie grave, débutera le 15 octobre 2024.