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un juge annule l’interdiction de l’avortement après six semaines en Géorgie

Alors que le droit à l’avortement est au cœur de la campagne présidentielle américaine, le juge Robert McBurney a affirmé que la Constitution de cet Etat du sud du pays garantit « le pouvoir pour une femme de contrôler son propre corps ».

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Une manifestation contre la loi géorgienne sur l'avortement, le 23 juillet 2022, à Atlanta, en Géorgie. (MEGAN VARNER / GETTY IMAGES AMÉRIQUE DU NORD / AFP)

Cette décision relancera le débat sur les limites du droit à l’interruption volontaire de grossesse. Un juge de l’État américain de Géorgie a annulé lundi 1er octobre une loi interdisant l’avortement au-delà de six semaines, rétablissant l’ancienne limite de viabilité fœtale, au motif qu’elle violait les droits fondamentaux des femmes. Le droit à l’avortement est au cœur de la campagne électorale américaine.

Le média ProPublica a fait état il y a deux semaines du décès d’une femme de 28 ans dans un hôpital de Géorgie en août 2022, l’attribuant à un manque de soins provoqué par les lois restrictives sur l’avortement dans cet État. La vice-présidente et candidate démocrate Kamala Harris a déploré la mort d’Amber Thurman, incriminant le recul des droits des femmes orchestré par son adversaire républicain Donald Trump.

Ce dernier se targue, avec ses nominations de trois juges conservateurs à la Cour suprême des Etats-Unis lorsqu’il était président, d’avoir permis la décision de juin 2022 annulant la garantie fédérale du droit à l’avortement. Par ce renversement d’un demi-siècle de jurisprudence, la Cour suprême américaine a donné aux États toute latitude pour légiférer dans ce domaine. En Géorgie, le gouverneur républicain Brian Kemp a pu faire entrer en vigueur en juillet 2022 les dispositions d’une loi de 2019 interdisant, à de rares exceptions près, l’avortement au-delà de six semaines.

Dans sa décision de lundi, le juge Robert McBurney affirme que la Constitution géorgienne garantit « le pouvoir d’une femme de contrôler son propre corps »mais que ce pouvoir n’est pas « pas illimité ». Dénoncer « une interdiction arbitraire des interruptions de grossesse à six semaines »un seuil où « De nombreuses femmes ignorent totalement qu’elles sont enceintes ou, au mieux, n’en sont pas sûres »le juge rétablit l’autorisation d’avortement jusqu’à la viabilité du fœtus, soit environ 20 à 22 semaines.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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