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un journaliste porte plainte contre la réalisatrice Angélica Liddel pour « insultes publiques » lors de la pièce d’ouverture

un journaliste porte plainte contre la réalisatrice Angélica Liddel pour « insultes publiques » lors de la pièce d’ouverture

Un journaliste a porté plainte dimanche contre la réalisatrice Angélica Liddell pour « Insultes publiques » lors de la pièce d’ouverture du festival d’Avignon samedi soir, tandis que l’artiste s’exprimait dimanche « sa haine de la critique » théâtre. Stéphane Capron, responsable de la rubrique spectacle vivant à France Inter, également fondateur du site d’information culturelle Sceneweb, a porté plainte pour « insultes publiques »a-t-il déclaré à l’AFP, qui a pu consulter le procès-verbal de la plainte.

Samedi soir, dans la cour d’honneur du Palais des Papes, la réalisatrice espagnole, connue pour son radicalisme et ses spectacles dérangeants, avait passé plusieurs minutes de son spectacle, « Démon »Pour critiquer spécifiquement plusieurs critiques de presse française, en répétant à haute voix des extraits d’articles écrits sur des pièces précédentes, avait noté une journaliste de l’AFP présente. Elle s’exprimait en espagnol, la traduction étant projetée sur le mur du fond.

« Une litanie d’insultes »

Dans la plainte, Stéphane Capron accuse le réalisateur d’avoir cité des extraits de ses anciens articles (publiés sur Sceneweb il y a une dizaine d’années, NDLR), d’avoir demandé s’il était présent dans le public, puis d’avoir prononcé « une litanie d’insultes » devant quelque 2000 spectateurs. Arguant que d’autres collègues moqués n’avaient pas été insultés, il a demandé « que les insultes soient retirées du spectacle jusqu’à la fin du festival d’Avignon ».

Contacté, le directeur du festival, Tiago Rodrigues, a déclaré à l’AFP que « les propos tenus sur scène dans le cadre d’un projet artistique ne peuvent être considérés comme une position du festival ». Il a rappelé que ce dernier « défend la liberté de création, la liberté d’expression et la liberté de la presse » Et « ne doit pas porter atteinte à l’intégrité des œuvres présentées ». Avant de déposer la plainte, la directrice a expliqué dimanche matin, lors d’une conférence de presse, que son « haine de la critique »qu’elle « partage » avec le cinéaste Ingmar Bergman, source d’inspiration de « Démon ».

Le directeur de France Inter apporte son soutien au journaliste

« Mon travail est une gifle aux critiques et j’aimerais aussi pouvoir donner physiquement cette gifle à tous ces gens qui, en toute impunité et de manière banale, m’ont fait du mal »a-t-elle déclaré, selon la traduction française de ses propos. « Je ne peux pas faire ça physiquement. J’aimerais même donner un coup de poing comme Bergman l’a fait, mais ce ne serait pas possible car des gens porteraient plainte contre moi et je me retrouverais en prison pour réalisateurs.elle a ajouté.

Sur le réseau social X, Adèle Van Reeth, directrice de France Inter, a apporté son soutien au journaliste, jugeant « indigne » ces insultes. « L’artiste est libre de créer, le journaliste est libre de critiquer »dit-elle en précisant : « Il y a mille manières de le faire en contournant l’insulte par la puissance de l’imagination, sans céder à la facilité de l’attaque frontale ».

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