un jeune Français sur deux se dit prêt à s’engager, selon une étude
En février dernier, Emmanuel Macron n’avait pas voulu exclure l’envoi de troupes occidentales en Ukraine. Les propos du chef de l’État ont peut-être imprégné dans l’esprit des jeunes. Selon une étude réalisée par le CEVIPOF (Centre de recherches politiques de Sciences Po) et l’IRSEM (Institut de recherches stratégiques de l’École militaire), publiée ce vendredi 12 avril, la guerre est au cœur des préoccupations des 18-25 ans.
La moitié se disent prêts à revêtir l’uniforme pour combattre sur le front en Ukraine si la France décide d’entrer en guerre. « Nous sommes dans une situation, un contexte, où l’antimilitarisme, qui caractérisait les époques précédentes, a plutôt disparu. Les jeunes, d’une certaine manière, ont intériorisé l’importance de la Défense nationale« , explique Anne Muxel, sociologue et politologue qui a dirigé cette étude.
Le terrorisme, la guerre aux portes de l’Europe, le conflit à Gaza suscitent une sensibilisation des jeunes, selon le chercheur. Ces différents éléments doivent être nuancés. Dire qu’on est prêt à se battre et aller réellement au front sont deux choses très différentes. Selon l’étude, la moitié des jeunes s’intéressent au monde militaire à travers les films et les jeux vidéoo. Une représentation virtuelle des combats… loin des atrocités de la guerre.