Un Japonais décède en Italie après avoir tenté d’interrompre le combat, la ville lui rend hommage
Alors qu’il tentait de porter secours à un homme victime d’un groupe d’agresseurs, Shimpei Tominaga a perdu la vie. La municipalité italienne d’Udine, où s’est produit le drame, a promis d’honorer sa mémoire.
« Ce qui s’est passé est inconcevable et horrible. » Vendredi 21 juin, Shimpei Tominaga, citoyen japonais vivant en Italie depuis de nombreuses années, dînait dans un restaurant d’Udine, à la frontière slovène, lorsqu’une bagarre a éclaté. L’entrepreneur de 56 ans s’est précipité pour défendre un homme qui fuyait, mais s’est retrouvé face à ses poursuivants.
Les cinq hommes se sont jetés sur Shimpei Tominaga et l’ont frappé au visage. L’homme est tombé la tête sur le trottoir. Une chute qui a provoqué plusieurs fractures importantes du crâne et un long arrêt cardiaque, selon « Il Giornale ». Transportée à l’hôpital dans un état grave, la victime est décédée des suites de ses blessures, mardi 25 juin.
« Un homme estimé et respecté »
En réponse à cette tragédie, le maire d’Udine, Alberto Felice De Toni, a déclaré la ville « en deuil », a assuré le plein soutien de la municipalité à la famille de Shimpei Tominaga et s’est engagé à mettre en œuvre « une initiative à la mémoire de la victime », rapporte Rai News. Il a en outre noté que ceux qui ont connu Tominaga Shimpei le décrivent comme « un homme estimé et respecté, qui a contribué au développement de la ville et qui a laissé sa marque dans la communauté ».
« Le sens civique, l’altruisme et le désir de justice de Tominaga sont un phare qui doit guider l’existence de chacun de nous. Ce qui s’est passé est inconcevable et horrible, la violence endémique doit absolument cesser, le sacrifice de Tominaga doit nous pousser tous à agir avec toujours plus de fermeté, » a-t-il assuré.
Le gouverneur a pour sa part qualifié la mort de l’entrepreneur d' »inacceptable par la manière dont elle s’est produite » et a demandé « que justice soit rendue le plus rapidement possible ». Les cinq agresseurs ont été arrêtés et la police a indiqué qu’elle « poursuivait son enquête ».