Chaque semaine, une avancée scientifique liée à un implant est annoncée. Cette fois-ci, ce sont les personnes d’un certain âge touchées par des problèmes de vision dus à une dégénérescence maculaire qui sont concernées. Science Corporation, la société à l’origine de l’implant cérébral Prima (BCI), a dévoilé les résultats préliminaires de sa solution après un essai clinique impliquant 38 patients de cinq pays souffrant d’atrophie géographique.
UN « jalon » dans le traitement de la dégénérescence maculaire
Les résultats, récupérés après 6 et 12 mois avec le système installé, ont montré que l’implant rétablissait la « vision de forme » chez les patients ayant perdu leur champ visuel central. Concrètement, le système leur permet d’effectuer des tâches de grande acuité, comme la lecture ou la reconnaissance faciale. Après avoir reçu un implant Prima, les patients ont pu lire avec une amélioration significative, notamment en retrouvant la capacité de reconnaître les lettres.
« Pour la première fois, il a été possible de restaurer une véritable vision de forme dans une rétine endommagée par la dégénérescence maculaire liée à l’âge« , a déclaré le professeur Frank Holz, MD, coordinateur scientifique de l’étude PRIMAvera. « Avant cela, il n’existait pas de réelle option thérapeutique pour améliorer la vision de ces patients.« , a ajouté le professeur Holz, président et professeur du département d’ophtalmologie de l’université de Bonn, en Allemagne.
Un système encore lourd
Pour le patron de Science Corporation, Max Hodak, il s’agit d’un véritable tournant dans ce secteur, alors qu’il se dit très enthousiaste à l’idée de commercialiser cette technologie dans les années à venir. Cette étude visait également à prouver son innocuité.
Le système Prima est composé de plusieurs éléments au-delà de l’implant photovoltaïque chirurgicalement intégré derrière la rétine. Une paire de lunettes spéciale avec caméra et système de projection, ainsi qu’un processeur de poche, sont nécessaires.
L’étude complète est disponible ici.