Un homme d’une quarantaine d’années a été abattu par un policier, vendredi 9 août au soir, à Bordeaux. Il s’était évadé d’un hôpital psychiatrique avant de voler un couteau dans un magasin.
Un homme armé d’un couteau a été tué ce vendredi soir à Bordeaux par la police après s’être montré « menaçant » envers des policiers. Il s’était évadé d’un hôpital psychiatrique de la ville, a annoncé le parquet.
Les enquêteurs ont pu établir l’identité de « Mathieu D., âgé de 44 ans et résidant à Bruges (Gironde) qui s’était enfui du Centre hospitalier Charles Perrens où il était hospitalisé », a précisé Frédérique Porterie, procureure de la République de Bordeaux, dans un communiqué.
Selon la chronologie établie par le parquet, les policiers ont été alertés par la gérante d’une épicerie située à proximité du stade Chaban-Delmas à Bordeaux, « à la suite du vol d’un couteau à longue lame dans sa boutique par un individu ».
Vers 19h30, alors qu’une patrouille de quatre policiers de la brigade anticriminalité (BAC) est arrivée sur les lieux, l’individu aurait brandi son couteau « de manière menaçante » puis tenté « de prendre la fuite ». Refusant de déférer à la sommation et de se débarrasser du couteau, l’homme se serait alors dirigé vers un policier, voulant le frapper.
D’abord visé par un tir de LBD (lanceur de balles de défense) l’atteignant « apparemment à l’épaule », il a été tué par un policier qui a tiré « à trois reprises », a précisé le parquet. L’homme est décédé peu après.
Deux enquêtes ouvertes
Le parquet a ouvert deux enquêtes distinctes, l’une visant l’individu abattu pour « vol, menaces avec arme contre personnes ayant autorité, tentative d’homicide sur agent des forces de l’ordre », l’autre pour « homicide volontaire par personne ayant autorité ».
Selon le parquet, le policier qui a tiré a subi un test d’alcoolémie et de dépistage de stupéfiants, qui s’est révélé négatif. Il n’a pas été placé en garde à vue vendredi, « l’attitude menaçante de l’homme ayant été rapportée par des témoins ».
D’après les déclarations de la police et la vidéosurveillance, « il est déjà clair que l’homme reste insensible aux injonctions (…) ; il a une attitude menaçante et déterminée tout au long de sa progression vers les policiers ; il entre en contact avec eux et coince l’auteur des coups de feu mortels contre un véhicule en stationnement », conclut le parquet.