Santé

Un homme meurt de leptospirose dans l’Aisne après une morsure de rat : quelle est cette maladie ?

L’ARS des Hauts-de-France a confirmé récemment qu’un quadragénaire était décédé des suites de la leptospirose.
Ce dernier, qui vivait dans un immeuble infesté de rongeurs, avait donné un coup de pied à un rat avant de se faire mordre.
Voici ce qu’il faut savoir sur cette maladie qui reste rare en France.

C’est une maladie qui touche 600 à 700 personnes chaque année en France. L’Agence régionale de santé des Hauts-de-France a confirmé le 7 octobre qu’un quadragénaire était décédé des suites de la leptospirose, aussi appelée « maladie du rat », à Soissons (Aisne), près d’Amiens. Ce dernier, qui vivait dans un immeuble infesté de rongeurs, a été mordu en août dernier après avoir donné un coup de pied à l’un de ces animaux en sortant de chez lui. Ayant tardé à faire examiner sa blessure par un médecin généraliste, il a été transféré au CHU d’Amiens où il est décédé, détaille le journal. Le syndicat.

« La leptospirose a été incluse dans les maladies à déclaration obligatoire. L’objectif est de mieux identifier les cas afin de prévenir les risques épidémiques », a indiqué l’ARS, soulignant que le défunt Picard était un patient isolé, sans cas contact identifié. Comme le rappelle l’Académie de médecine dans un rapport, « le rat reste une menace pour la santé humaine en raison des nombreuses zoonoses transmissibles par ses exoparasites, ses crottes, ses morsures ou ses griffures ». Voici ce qu’il faut savoir sur cette maladie qui reste rare.

De quoi parle-t-on ?

Parmi les maladies bactériennes transmissibles à l’homme par les rats, la leptospirose est bien connue de certains métiers très exposés comme les éboueurs, les égoutiers, les agriculteurs ou encore les personnels de traitement des eaux usées ou ceux chargés de l’entretien des zones. humide. Les pêcheurs et les amateurs d’activités d’eau douce y sont également exposés. Également appelée « maladie des égouts » pour sa capacité à se propager en milieu humide, cette maladie reste rare puisque, malgré des chiffres en augmentation depuis 2014, elle touche moins de 1 000 personnes en France chaque année, selon l’Institut Pasteur qui héberge le Centre national de référence. pour la leptospirose.

Selon le site Internet de prévention de la leptospirose, des bactéries appelées « leptospires » sont « principalement stockés dans les reins des animaux contaminés puis dans leurs urines, ils contaminent alors leur pelage et leur environnement ». Les rongeurs, notamment les rats, sont les principaux réservoirs de leptospires qui « se maintiennent assez facilement dans le milieu extérieur (eau douce, sol boueux), ce qui favorise la contamination », acquiesce le ministère de la Santé.

Comment l’attraper ?

Chez l’homme, la transmission peut être directe par simple contact avec des animaux infectés ou par morsure comme dans le cas récent signalé en Haut-de-France, la bactérie pénétrant alors par une peau ou des muqueuses lésées (oeil, bouche, nez…), d’où l’incitation à se faire vacciner dans certains secteurs.

Mais cette transmission directe n’est pas la plus fréquente puisque dans près de 75% des cas, « La transmission est indirecte lors de la baignade en eau douce, de la pêche ou de la navigation de plaisance, du kayak, du rafting ou du canyoning », rappelle le ministère de la Santé.

Quels sont les symptômes ?

Les symptômes les plus courants associés à la forme modérée de leptospirose sont l’apparition d’une forte fièvre, de maux de tête, de courbatures et même de douleurs musculaires et articulaires. Celles-ci apparaissent entre 6 et 14 jours d’incubation. La maladie peut cependant alors toucher différents organes (reins, foie, poumons, cerveau), et dans 20 % des cas, conduire à une insuffisance rénale associée à des troubles neurologiques (convulsions, coma) et à des hémorragies plus ou moins graves.

Pour réduire la durée et la gravité de l’infection, la leptospirose est traitée avec des antibiotiques (amoxicilline, céphalosporine et cyclines) et nécessite une hospitalisation pour les cas les plus graves.

  • Lire aussi

    Lire aussi

    Cantines marseillaises : des rats dans un entrepôt

Dans 5 à 20 % des cas, la maladie peut entraîner la mort du patient si elle n’est pas traitée à temps, et aboutir à un sepsis, à savoir une infection généralisée de l’organisme à partir d’une source infectieuse unique. .

Comment s’en protéger ?

Pour limiter les risques, il est recommandé d’éviter tout contact avec des objets potentiellement infectés et de se laver régulièrement les mains. Suivant la même logique, il est conseillé de tenir les enfants et les animaux domestiques à l’écart des déchets, qui attirent les rats en quête de nourriture.


Audrey LE GUELLEC

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
Bouton retour en haut de la page