un homme jugé pour avoir tué sa compagne dans un déchaînement de violence
Malgré l’intervention des secours, Céline Jardon est décédée le 17 janvier des suites de ses blessures. L’accusé risque la réclusion à perpétuité.
Le procès d’un homme de 36 ans accusé d’avoir tué sa compagne de 21 ans avec un couteau, dans un déchaînement de violences, s’est ouvert vendredi devant la cour d’assises du Doubs à Besançon. L’accusé risque la prison à vie pour « Meurtre du conjoint » Et « violences habituelles ». Le verdict est attendu mardi. A l’ouverture de son procès, Jamal Hara a reconnu les faits mais a nié avoir régulièrement battu sa compagne. L’homme à la carrure imposante courba alors le dos et baissa la tête, pour ne plus la relever de toute la matinée.
Le 17 janvier 2022 vers 19h00, Céline Jardon a été découverte par une amie, allongée sur la moquette du salon de son appartement du centre-ville de Besançon, avec une blessure sanglante à la gorge. Malgré l’intervention des secours, la jeune femme de 21 ans est décédée sur le coup. Un couteau cassé en deux a été retrouvé près de son corps, elle tenait des cheveux dans une main. Son compagnon, Jamal Hara, a été retrouvé aussitôt par la police, errant, hagard, dans la rue proche du logement. Il reconnaît immédiatement avoir « tué Céline ».
Disputes, agressions et blessures
En garde à vue, cet homme, mesurant près de deux mètres et pesant 120 kilos, a évoqué « un combat »un « lutte »avec sa compagne qui pesait une quarantaine de kilos et mesurait 1,60 mètre, avant d’affirmer avoir « blackouts ». Il a très peu expliqué les circonstances et le mobile du crime au cours de l’enquête. Selon l’autopsie, la jeune femme a été victime de 18 coups de couteau, dont 16 dans des zones vitales. Elle a été poignardée à plusieurs reprises au cou et dans le dos alors qu’elle était allongée sur le ventre, dont l’une a causé sa mort en lui coupant l’aorte. Des traces de coups au visage, ainsi que des dégâts sur les défenses ont également été constatés.
Plusieurs proches de Céline Jardon ont indiqué aux enquêteurs que la jeune femme souhaitait quitter Jamal Hara. Un de leurs amis a décrit « un couple toxique qui n’arrêtait pas de se disputer, de se séparer et de se remettre ensemble »a relevé l’avocate de l’accusé, Catherine Bresson.