un homme entre la vie et la mort après un échange de tirs avec le GIGN
Un homme qui avait ouvert le feu sur des policiers a été blessé par balle par le GIGN, unité d’élite de la gendarmerie, dans la soirée du mercredi 29 mai à Dumbéa, en Nouvelle-Calédonie, et son « le pronostic vital est toujours engagé »a annoncé jeudi 30 mai le procureur de la République de Nouméa.
Cette dernière a ouvert deux enquêtes distinctes : l’une visant le blessé pour « tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique »l’autre concernant une recherche de « causes des blessures de l’homme arrêté » par le groupe d’intervention de la gendarmerie nationale, même si le procureur Yves Dupas affirme privilégier la théorie de la légitime défense.
Les faits, selon le communiqué du procureur, se sont déroulés mercredi vers 20h15 à Dumbéa, au nord de Nouméa, alors que les violences en Nouvelle-Calédonie nées de la contestation d’une réforme électorale semblaient s’apaiser, seize jours après l’éruption du scrutin. des émeutes urbaines qui ont déjà fait sept morts.
Alerté de la présence d’un « groupe d’individus alcooliques »les gendarmes d’élite se sont retrouvés mercredi soir face à un « quinze individus observant des comportements très hostiles », selon Yves Dupas. L’un d’eux a d’abord pris la fuite, puis a tiré avec un fusil en direction des membres du GIGN, a-t-il précisé. Un policier a alors ouvert le feu « six fois vers le tireur »après les nouvelles « assignation »dans « action de réponse ». LE « tireur »qui a réussi le premier à s’échapper, était alors « retrouvé, blessé »toujours selon le communiqué.
Blessures à la poitrine et à l’épaule
L’homme a été transporté à l’hôpital local, mais « malgré une intervention chirurgicale, son pronostic vital reste engagé, les constatations médico-légales faisant état de la présence de deux projectiles, l’un au thorax et l’autre à l’épaule »a souligné Yves Dupas.
Selon le procureur, une enquête est en cours pour « déterminer les circonstances de l’usage de l’arme par le gendarme ». « A ce stade, l’hypothèse privilégiée par le parquet est celle d’un usage nécessaire et proportionné » de la force « dans le cadre d’une action de légitime défense face à un danger imminent de mort pour lui-même ».
Parallèlement, l’autre enquête est « menés par la section de recherche de Nouméa pour tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique », visant le tireur présumé. Enfin, a-t-il indiqué, trois personnes soupçonnées d’avoir jeté des pierres en direction du GIGN ont été interpellées au même moment et leur garde à vue s’est poursuivie jeudi.