Un homme connu pour sa radicalisation islamiste inculpé et écroué pour avoir agressé un chauffeur de taxi près du Mans
Un homme de 30 ans connu pour sa radicalisation islamiste a été mis en examen, lundi 22 juillet, à Paris, pour avoir agressé un chauffeur de taxi près du Mans le 16 juillet. L’enquête doit se poursuivre pour déterminer s’il préparait une autre action violente au cours de ses deux jours de cavale. Le suspect a été mis en examen pour enlèvement, séquestration, tentative de meurtre, vol, le tout en relation avec une entreprise terroriste, et association de malfaiteurs terroriste criminelle, avant d’être placé en détention provisoire, selon le parquet national antiterroriste (PNAT).
« Il nie fermement la tentative d’assassinat »a commenté son avocat, Me Emanuel de Dinechin, contacté par l’Agence France-Presse (AFP). Derek R., 30 ans, « avait quitté le centre pénitentiaire d’Alençon-Condé-sur-Sarthe (dans l’Orne) Le 26 juin, il était détenu depuis près de trois ans, purgeant des peines prononcées pour des délits de droit commun.a rapporté le PNAT. Mais au cours de sa détention, il a développé « une idéologie radicale qui a conduit à sa prise en charge dans un espace de prévention de la radicalisation violente ».
À sa sortie, il a dû se présenter quotidiennement au commissariat de police proche de son domicile, dans le cadre d’une mesure de contrôle administratif et de surveillance individuelle (Micas) notifiée par le ministère de l’Intérieur.
Une tentative d’égorgement, selon la victime
Selon les premières investigations, dans les jours précédant l’attaque, le suspect « acquis des armes en vue de commettre des actes de violence au nom de l’idéologie djihadiste (organisation) L’Etat islamique dans l’espace public au Mans »a rapporté le PNAT.
Selon une source proche du dossier, il s’agirait d’une synagogue. « Après avoir constaté la présence des forces de sécurité intérieure lors des reconnaissances »il a abandonné son projet de se concentrer sur l’attaque d’une entreprise, selon le PNAT.
Le 16 juillet, il s’équipe « deux armes à feu et des munitions, un couteau, un couteau de boucher et du ruban adhésif » puis il a pris un taxi. « Au bout du fusil »il a ensuite demandé au chauffeur « qu’il se rende dans un endroit isolé à La Ferté-Bernard (Sarthe)où il l’a gêné » avec adhésif.
Selon la victime, qui a pu s’échapper en « circonstances qui restent à éclaircir »sa blessure au cou a été causée par « la tentative de l’auteur de se trancher la gorge »Le suspect, pour sa part, a soutenu « qu’il s’agissait d’une blessure accidentelle due à un mouvement défensif de la victime ».
Une femme placée en détention provisoire
Derek R. a ensuite pris la fuite dans le taxi et a pris le lendemain matin un train pour les Yvelines. Il y a rencontré une femme de 49 ans qu’il avait rencontrée via un réseau social lors de sa garde à vue, selon deux sources proches du dossier. Selon le PNAT, elle était en contact avec lui depuis » plusieurs années « , « semblait partager son idéologie » et je l’ai trouvé « un endroit où se cacher ».
Cette femme a été inculpée d’association de malfaiteurs terroriste et placée en détention provisoire, selon le PNAT. Son avocate, Me Roxane Best, n’a pas souhaité faire de commentaire à ce stade, estimant que « Trop de zones d’ombre doivent encore être éclaircies par l’enquête »L’une des questions au coeur de l’enquête est de savoir si, après l’agression du chauffeur de taxi, le suspect a cherché à se cacher de la police ou s’il préparait un autre plan violent, selon une source proche de l’enquête.
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Le suspect a finalement été interpellé dans la nuit du 18 au 19 juillet, à Poissy (Yvelines). Selon deux sources proches du dossier, avant les faits, sa demi-sœur, âgée de 20 ans, et lui étaient hébergés chez leur tante. Il lui aurait montré des armes, mais elle n’aurait pas prévenu les autorités. Elle a été mise en examen pour non-empêchement volontaire d’un crime ou d’un délit et placée sous contrôle judiciaire.
Un homme « acquis à l’idéologie djihadiste » soupçonné d’avoir « contribué » Le suspect, qui aurait tenté de lui fournir ses armes, a également été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste et placé en détention provisoire, selon le PNAT. La garde à vue des huit autres personnes interpellées a été levée sans autre suite à ce stade.