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Un homme condamné à douze ans de prison pour avoir frappé un photojournaliste

L’attaque avait été d’une rare violence. En février 2021, un photojournaliste du quotidien régional Le syndicat, venu couvrir les « préparatifs d’une rixe » entre bandes rivales dans le quartier prioritaire de la Croix-Rouge à Reims, avait été agressé par un groupe, alors qu’il se trouvait à proximité de sa voiture arborant le logo du journal. Touché à plusieurs reprises à la tête et laissé pour mort sur la route, le crâne fracturé, Christian Lantenois a passé quatre semaines dans le coma, puis un an à l’hôpital, et garde d’importantes séquelles.

Son principal agresseur a été condamné jeudi par la cour d’assises des enfants de la Marne à douze ans de prison dont six ans avec période de sûreté, ainsi qu’à une interdiction de séjour dans le département de la Marne pendant cinq ans. . Le président a souligné les « atteintes irréversibles à l’intégrité physique » du photographe sexagénaire.

Le procureur général avait requis quinze ans d’emprisonnement ainsi qu’une interdiction de territoire français contre l’accusé, de nationalité algérienne et aujourd’hui âgé de 25 ans. Il a déjà purgé trois ans et demi en détention provisoire.

« Une décision d’apaisement »

Le photographe s’est dit « déçu » par cette sentence. Son avocat, Me Gérard Chemla, a estimé que la Cour n’avait pas pris en compte la « dangerosité » de l’agresseur principal. « C’est quelqu’un qui s’est montré extraordinairement violent, qui continue de l’être en prison », a-t-il déploré. L’avocat de l’agresseur, Me Benoit Cousin, a salué « une décision d’apaisement », qui reconnaît que le journaliste a été agressé dans l’exercice de ses fonctions, a indiqué que son client ne ferait pas appel.

Un deuxième prévenu, aujourd’hui âgé de 19 ans et mineur au moment des faits, a été condamné à une peine bien moindre de quatre ans de détention, dont trois avec sursis et un an d’assignation à résidence avec bracelet électronique. Le procureur général avait demandé cinq ans, dont un ferme.

Initialement mis en examen pour tentative de meurtre sur le journaliste, les deux jeunes hommes ont finalement été jugés pendant quatre jours avec publicité restreinte, pour vol avec violences entraînant une incapacité permanente, et participation à un attroupement armé.

Outre ces deux jeunes hommes condamnés jeudi, huit autres, appelés comme témoins, seront jugés ultérieurement pour participation à un groupement en vue de préparer des violences : deux devant le tribunal correctionnel, six devant le tribunal pour enfants.

Cammile Bussière

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