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Un homme abattu lors d’une opération policière

Un homme a été tué lors d’une opération de police dans la tribu de Saint-Louis, au Mont Dore, en Nouvelle-Calédonie, dans la nuit du mercredi 18 au jeudi 19 septembre. Ce décès par balle a été confirmé à l’Agence France-Presse (AFP) par les autorités, qui n’ont pas fourni plus de détails sur les circonstances à ce stade. Ce nouveau décès porte à douze le nombre de personnes tuées depuis le début des violences dans l’archipel.

Des affrontements étaient en cours entre la population et les forces de l’ordre, qui faisaient usage de gaz lacrymogènes, dans ce bastion indépendantiste au sud de Nouméa, a constaté un correspondant de l’AFP. « Nous ne sommes pas des terroristes, nous ne sommes pas en état de guerre »a déclaré une mère lors de l’opération, qui est toujours en cours jeudi.

L’objectif de l’opération était apparemment de retrouver une dizaine de personnes de la tribu de Saint-Louis recherchées par la gendarmerie. Ces dernières sont soupçonnées d’avoir tiré sur les policiers il y a plusieurs mois, alors qu’elles étaient sous l’autorité de Rock Victorin Wamytan, surnommé « Banane ». M. Wamytan avait été tué en juillet lors d’un échange de tirs avec les gendarmes. En quatre mois, la gendarmerie estime avoir reçu plus de 300 coups de feu dans la zone.

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Le sud de la Grande Terre toujours inaccessible par la route

Deux gendarmes figurent parmi les douze personnes tuées depuis le début des violences liées à la mobilisation indépendantiste contre la réforme du corps électoral, le 13 mai. Des centaines de personnes ont également été blessées et les dégâts matériels ont été estimés à au moins 2,2 milliards d’euros, lors de ces violences d’une ampleur inédite depuis la quasi-guerre civile des années 1980.

Même si les tensions se sont nettement apaisées depuis la mi-juillet, le sud de la Grande Terre, île principale de l’archipel, reste inaccessible par la route. En cause, l’insécurité qui règne au sein de la tribu de Saint-Louis, bastion indépendantiste et passage obligé à une dizaine de kilomètres de Nouméa. Outre les fusillades, le groupe recherché par la police est soupçonné d’une soixantaine de détournements de voitures à main armée sur cette route.

En raison de sa fermeture, les 1 200 personnes qui vivent dans la tribu ne peuvent y accéder qu’à pied et après avoir présenté une pièce d’identité à la police afin de passer le « serrures »au nord et au sud. Seuls les services d’urgence et les ambulances peuvent traverser Saint-Louis.

Ailleurs en Nouvelle-Calédonie, la quasi-totalité des barrages routiers en place depuis le 13 mai ont été levés et la circulation a été rétablie partout. Le couvre-feu instauré depuis les émeutes reste toutefois en vigueur de 22 heures à 5 heures du matin, et sera même aménagé et renforcé à partir du 21 septembre jusqu’au 24 septembre, date symbolique dans ce territoire du Pacifique. Il sera alors en vigueur de 18 heures à 6 heures du matin.

Le jour férié de l’île, le 24 septembre, qui commémore la prise de contrôle de l’archipel par les Français en 1853, reste une date sensible en Nouvelle-Calédonie, même s’il est rebaptisé « Journée de la citoyenneté » depuis 2004. Les restrictions sur la vente et la consommation d’alcool, le port d’armes à feu et la vente d’essence ont été prolongées sur tout le territoire jusqu’au 24 septembre également.

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Le Monde avec l’AFP

Cammile Bussière

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