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Un grand-père tue ses petits-enfants et se suicide, une tragédie qui choque l’Espagne

Un homme de 72 ans a tué ses petits-enfants de 12 et 10 ans avant de retourner l’arme contre lui, dimanche 19 mai, près de Grenade, en Espagne. Un geste qui a été qualifié d’« homicide par compassion » et qui a grandement choqué la population.

Une terrible nouvelle qui secoue l’Espagne. Le dimanche 19 mai, un homme de 72 ans a tué ses petits-enfants âgés de 10 et 12 ans, avant de mettre fin à ses jours lorsque la police est entrée dans son appartement de Huétor Tájar, près de Grenade. Un drame qui a été suivi de trois jours de deuil et d’une cérémonie intime jeudi 23 mai au matin.

Ce drame fait suite, en réalité, à un autre drame. Le 19 mars dernier, le septuagénaire roulait sur l’autoroute avec son épouse, sa fille et ses petits-enfants lorsqu’il s’est effondré. Leur véhicule s’est écrasé contre un mur à l’entrée d’un tunnel, et l’accident a été mortel pour les deux femmes. Le vieil homme, décrit par ses voisins comme « un grand-père exemplaire », se retrouve alors seul à s’occuper de ses deux petits-enfants.

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Depuis, il semble que l’homme « faisait tout son possible pour prendre soin de ses petits-enfants », rapporte Telecinco. Mais le retraité, autrefois considéré comme « calme, très paisible » et passionné de vélo, était rongé par la culpabilité de l’accident, se rendait chaque jour au cimetière et apparaissait « suicidaire » aux yeux de ses voisins.

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Une dispute avec son gendre

Dimanche 19 mai, « El Pepe », comme on l’appelait localement, avait passé la journée à la maison et le soir, son gendre venait déposer les enfants. Mais vers 21h45, des voisins ont signalé une altercation au domicile du grand-père, affirmant avoir entendu des cris venant de l’appartement. Selon « El Correo de Andalucía », le vieil homme a reproché au père des enfants de ne pas les lui avoir emmenés plus tôt.

« El Pepe » aurait alors pointé une arme sur son beau-fils, qui aurait ensuite pris la fuite pendant que le grand-père se barricadait chez lui. Alertés par les voisins, les policiers se sont rendus sur place, mais à leur arrivée, le grand-père a tiré deux coups de feu en l’air depuis la fenêtre pour prévenir qu’il était armé. La police a alors demandé à un négociateur de la Garde civile de contacter l’homme pour tenter de calmer la situation.

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Vers 23 heures, l’aîné des deux enfants a appelé son père pour lui demander s’il pouvait rester et dormir chez son grand-père. Une demande à laquelle le père n’a pas osé dire non.

Une mort toujours mystérieuse

Durant toute la nuit, le négociateur de la Garde civile, de son côté, a tout fait pour maintenir le contact avec le grand-père. Mais vers 5 heures du matin, l’homme a raccroché, prétextant qu’il devait préparer les enfants pour les emmener à l’école. A 8 heures du matin, inquiet de ne toujours voir aucun mouvement, la police décide finalement d’intervenir et force la porte du logement.

A ce moment-là, ils entendirent une explosion : le grand-père venait de se suicider depuis sa salle de bain. Dans l’appartement, ils découvrent les deux enfants dans deux chambres séparées. L’un d’entre eux a été blessé par balle, l’autre semble avoir étouffé, mais les causes de sa mort restent floues. Selon les premiers résultats de l’autopsie, l’enfant pourrait avoir été empoisonné par des médicaments. Plusieurs vomissements ont également été retrouvés à différents endroits du logement.

L’une des hypothèses envisagées par la police est « l’homicide par compassion », c’est-à-dire que, ayant décidé de se suicider, le grand-père aurait préféré tuer ses petits-enfants pour les « protéger », « les empêcher de souffrir davantage ». Un motif largement critiqué.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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