Nouvelles locales

Un grand-père jugé pour inceste après que sa petite-fille a laissé un mot dans sa boîte aux lettres

Grâce à une boîte aux lettres installée par l'association
Instagram / Association Les Papillons Grâce à une boîte mail installée par l’association « Les Papillons », un homme est jugé depuis vendredi 20 septembre pour viol et violences sexuelles sur sa petite-fille.

Instagram / Association Les Papillons

Grâce à une boîte mail installée par l’association « Les Papillons », un homme est jugé depuis vendredi 20 septembre pour viol et violences sexuelles sur sa petite-fille.

INCESTE – C’est un terrible secret, bien trop lourd à porter pour Lily : celui des viols et agressions sexuelles que son grand-père lui a fait subir, ainsi qu’à deux de ses cousines. Et c’est grâce à une boîte aux lettres, installée dans son école, que la petite fille a pu s’en libérer et mettre ainsi un terme au calvaire qu’elle subissait.

En ce jour de 2022, Lily, alors âgée de dix ans et demi, glisse un mot dans la boîte de l’association Les Papillons, destinée à recueillir la parole des enfants. Violences sexuelles, violences physiques ou harcèlement scolaire… Les enfants peuvent se confier et obtenir, grâce à l’association, l’aide dont ils ont besoin. Dans sa lettre, Lily raconte, avec ses mots d’enfant, l’inceste que son grand-père lui avait fait subir pendant des années. « Il touchait mes fesses et mon haut. Et aussi, il mettait ses fesses dans mes fesses et j’ai essayé de sortir mais il ne voulait pas. »elle a écrit.

Premier essai grâce aux boîtes mail

C’est grâce à ce dispositif, déployé depuis 2018 dans 350 établissements allant du primaire au lycée, que le grand-père de Lily est aujourd’hui jugé pour viol et agression sexuelle. Le procès – le premier à se tenir grâce à des boîtes aux lettres – s’est ouvert à huis clos ce vendredi 20 septembre aux assises de Bourg-en-Bresse. En garde à vue, l’homme de 73 ans a reconnu avoir touché sa petite-fille mais nié l’avoir violée. Il risque jusqu’à vingt ans de prison.

Pour Laurent Boyet, président de l’association Les Papillons, l’histoire de Lily montre la nécessité d’étendre le système de boîtes aux lettres à d’autres écoles. « Nous avons immédiatement signalé l’incident au procureur. C’est vendredi, vers 14 heures, que le mot de la petite fille a été transmis au procureur de la République de l’Ain. Quatre jours plus tard, son grand-père était interpellé. »il raconte à France 2.

Considérant ces boîtes aux lettres comme un « La preuve que les enfants attendent que quelqu’un leur tende la main »Laurent Boyet a également, en accord avec la famille de Lily, publié sa lettre sur les réseaux sociaux afin que la petite fille, aujourd’hui âgée de treize ans, « reçoit une vague de soutien, elle qui en a tant besoin ». « Je connais ta force et ton courage. Tout ira bien. Tu es un héros. » il a salué.

Voir aussi sur Le HuffPost :

hd1

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
Bouton retour en haut de la page