Elle distribuait Valtra sur une grande partie de la Bretagne depuis 2013, après avoir été partenaire de John Deere depuis 1984. L’entreprise de distribution de matériel agricole, dont le siège social était situé à Bannalec dans le Finistère, a été placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Quimper le 19 juillet. Une décision finale qui soulève plusieurs questionsnotamment sur l’avenir du constructeur finlandais dans le secteur et sur les solutions désormais disponibles pour les opérateurs clients SDMA.
La FDSEA du Finistère, citée par Le Télégramme, conseille à tous les agriculteurs concernés de contacter son service juridique au 02 98 64 02 20 pour connaître leurs droits et la procédure à suivre. « Dans tous les cas, il est impératif que les agriculteurs concernés procèdent à une à la déclaration de leur créance auprès du représentant légal (EP & Associés) « Dans les deux mois », a indiqué le syndicat.
Un cas isolé ou le début d’une crise plus vaste ?
Cette fermeture intervient un contexte de fortes turbulences dans le monde des concessions en Occident de France cette année. Après Bretagri en février, la branche française du groupe suisse Emil Frey, géant du commerce automobile, avait en effet racheté le groupe Gabagri, confirmant son implantation rapide dans les machines, avec une carte CNH Industrial.
La disparition de la SDMA est-elle un cas isolé ou le premier coup de semonce d’une vague plus large ? Selon l’enquête de conjoncture réalisée par Sedima, le syndicat national des entreprises de services et de distribution, parmi ses adhérents, 56 % des concessionnaires annoncent une baisse d’au moins 3 % de leurs commandes de matériels neufs en un an. Des chiffres qui entrent en résonance avec ceux d’Axema, le syndicat des constructeurs, qui prévoyait récemment une forte baisse du marché des équipements agricoles en 2024.
