Une cinquantaine de véhicules ont été poussés hors de la commune après avoir tenté de s’installer sur des terrains de sport sans autorisation. Le maire LR Franck Louvrier a salué la réponse policière efficace face à « ces envahisseurs illégaux ».
Le Figaro Nantes
Le face-à-face a tourné en faveur des forces de l’ordre. Jeudi à la mi-journée, les accès routiers de La Baule, en Loire-Atlantique, ont été encombrés pendant près de cinq heures, mettant à rude épreuve les usagers les plus pressés. La cause n’est pas à rechercher dans un accident, mais plutôt dans un incident : la tentative d’installation irrégulière d’un convoi d’une cinquantaine de caravanes de voyageurs, dans la cité balnéaire. Une manœuvre court-circuitée par l’intervention de la police municipale et de la police nationale. Selon la mairie, les agents en avaient reçu l’ordre « ne pas céder »Supervisée par la préfecture de Loire-Atlantique, qui a également dépêché du personnel de la compagnie départementale d’intervention de Nantes, cette opération d’envergure a porté ses fruits et a contraint la cinquantaine de caravanes à rebrousser chemin.
Franck Louvrier, le maire républicain de La Baule, s’est réjoui en fin d’après-midi de l’épilogue de ce bras de fer avec les gens du voyage. Les intéressés tentaient de s’installer sans autorisation sur les terrains de football de la ville, au stade en gazon d’Escoublac. « La détermination du sous-préfet et de ses équipes a permis de repousser ces envahisseurs illégaux. La fermeté et la force leur ont fait quitter ce lieu destiné aux activités sportives. »a indiqué le maire sur Facebook, remerciant la cinquantaine de forces de l’ordre mobilisées pour cette intervention.
Un phénomène « récurrent »
L’opération de La Baule a également été qualifiée d’exemplaire par le sous-préfet de Saint-Nazaire, Éric de Wispelaere. « C’est exactement ce qu’il faut faire », le haut fonctionnaire est d’accord, réaffirmant « la posture résolue des services de l’État » et rappelant l’inscription de l’opération dans le cadre du plan d’accueil des gens du voyage, mené par La Baule et sa communauté d’agglomération, Cap Atlantique. La commune dispose d’une importante zone de transit à Herbignac, vers laquelle les gens du voyage ont refusé de se replier en raison du sol partiellement gorgé d’eau par les intempéries incessantes du début de cet été.
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Conformément aux recommandations de la préfecture, des investissements ont été réalisés pour équiper le territoire de dispositifs de défense, avec des bennes et des dalles en béton. Autant de dispositifs qui n’empêchent pas forcément les installations illégales, mais qui parviennent néanmoins à les ralentir. Ce fut le cas le 11 juillet à La Baule, où seule une dizaine de véhicules ont réussi à pénétrer sur le terrain convoité avant l’arrivée des forces de l’ordre. La majorité des voyageurs refoulés de La Baule sont rentrés jeudi soir à Saint-André-des-Eaux. L’installation illégale s’est faite aux frais du maire de cette commune rurale, Mathieu Coënt (DVC), qui a été agressé verbalement par ces habitants de passage.
Les autorités assurent qu’elles resteront vigilantes jusqu’à la fin de la saison estivale, marquée par de nombreux déplacements de voyageurs sur le littoral. Un dossier prioritaire pour Éric de Wispelaere. « Ces mouvements sont malheureusement récurrents, chaque été, indique le sous-préfet à la Figaro : Nous avons déjà constaté l’arrivée d’un certain nombre de groupes, poussés vers l’irrégularité en raison de l’indisponibilité des terrains, rendus impraticables par les intempéries. Malgré le début prochain des Jeux Olympiques, les effectifs policiers ont été maintenus à leur niveau estival habituel grâce aux renforts et aux restrictions de vacances pendant cette période critique, assure la préfecture de Loire-Atlantique. La gestion des flux de voyageurs reste tout aussi sensible« inflammable », confie le sous-préfet.