un giga-gisement découvert par les Russes en Antarctique
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un giga-gisement découvert par les Russes en Antarctique

un giga-gisement découvert par les Russes en Antarctique

511 milliards de barils de pétrole découverts en Antarctique

La Russie a débuté ses recherches scientifiques en Antarctique en 2020, au plus fort de la pandémie de Covid-19, ce qui n’a pas manqué d’éveiller la méfiance des Occidentaux.. Cette dernière vient d’annoncer qu’elle avait découvert un gisement de pétrole estimé à 511 milliards de barils en Antarctique. Pour donner une échelle, ce giga-gisement équivaut à dix fois la production pétrolière des cinquante dernières années en mer du Nord, et au double des capacités de production de l’Arabie Saoudite.

Cette réserve pétrolière est située sur une partie de l’Antarctique qui appartient au Royaume-Uni, mais qui est néanmoins soumise à la juridiction du Traité sur l’Antarctique de 1959, qui interdit toute exploitation des ressources minérales, à l’exception de la recherche scientifique non militaire. Elle a été découverte par RosGeo, l’organisme public russe chargé des études géologiques.

Le Traité sur l’Antarctique bientôt expiré ?

La découverte de ce gisement pourrait intensifier les tensions internationales pour plusieurs raisons. Tout d’abord, à cause de l’immense quantité de pétrole découverte. Ensuite, à cause du contexte géopolitique. Après la guerre en Ukraine, les pays européens ont décidé de réduire leurs approvisionnements énergétiques en provenance de Russie. Pour le gaz, énergie pour laquelle le Royaume-Uni était particulièrement dépendant de la Russie, ce choix leur a finalement été imposé avec le sabotage du gazoduc Nord Stream. Pour le pétrole, cela a conduit les pays européens à être prisonniers de la volatilité des prix dictée par les pays de l’OPEP.

Suite à cette découverte, la Russie pourrait être tentée de rendre obsolète le Traité sur l’Antarctique pour des raisons économiques et pour assurer sa souveraineté énergétique, ce qui pourrait par ailleurs inciter d’autres pays signataires à reconsidérer leur position quant à la visite du continent blanc. Cependant, comme David Rutley, sous-secrétaire d’État parlementaire pour les Amériques et les Caraïbes, l’a souligné devant le Parlement britannique : La Russie a a récemment réaffirmé son engagement envers les éléments clés du traité » et donc de limiter ses activités en Antarctique à la seule recherche scientifique. A noter que La Chine vise également ces territoires : cette dernière a annoncé avoir ouvert une cinquième base de recherche scientifique sur le continent blanc. Reste à savoir si les pays signataires dudit traité tiendront effectivement ou non leur serment…


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