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Un Gazaoui fuyant les « persécutions » du Hamas obtient le statut de réfugié en France

Un Gazaoui fuyant les « persécutions » du Hamas obtient le statut de réfugié en France

Un Gazaoui ayant fui la bande de Gaza en 2022 a obtenu le statut de réfugié en France selon un document publié ce mardi 9 avril par la Cour nationale du droit d’asile.

Le statut de réfugié a été accordé à des Gazaouis ayant fui la bande de Gaza en 2022 pour échapper aux « persécutions » du Hamas, par la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) qui, depuis février, juge que la zone connaît « une violence aveugle d’une intensité exceptionnelle ».

Selon un document publié ce mardi 9 avril, la Cour accorde ce statut, mais ne mentionne pas les motivations qui l’ont amenée à rendre cette décision.

Une première demande d’asile rejetée en 2023

Le jeune Gazaoui a expliqué à l’audience avoir été contraint au printemps 2022 de quitter Khan Younes, au sud de la bande de Gaza, avec son frère, son père et son cousin à la suite d’une altercation avec des membres des Brigades Al-Qassam, l’armée armée. aile du Hamas, craignant des représailles.

« Nous étions dans la maison lorsque nous avons entendu mon père crier ‘au secours !’, puis se faire battre par des hommes aux visages camouflés. Nous nous sommes ensuite battus avec eux », a-t-il déclaré.

Alors qu’il était mineur, il s’enfuit d’abord en Égypte. Au cours de son périple, il a appris que leurs assaillants voulaient « enterrer des missiles sur le terrain de leur maison pour installer une base de lancement » qui « aurait détruit tout leur village ». Son père, policier du mouvement Fatah de 2000 à 2007, était « mal connu du Hamas », a souligné le rapporteur de la séance lors de l’audience.

Rejoignant ensuite la Libye, le Brésil, la République Dominicaine et enfin la Guyane, le jeune homme a vu sa demande d’asile rejetée en janvier 2023 par l’Ofpra, l’agence chargée d’accorder le statut de réfugié, au motif notamment qu’il n’était pas enregistré auprès de l’agence onusienne pour les Palestiniens. réfugiés (UNRWA), contrairement aux autres membres de sa famille qui ont vu leur demande acceptée.

Jurisprudence

Le 12 février, pour la première fois depuis la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, la CNDA a accordé la protection subsidiaire, prévue par le droit européen, à un autre Palestinien au motif que la région vivait « une situation de violence aveugle d’une ampleur exceptionnelle ». intensité.

Ce type de décision de la CNDA, qui statue en appel sur les demandes d’asile, fait généralement jurisprudence pour toutes les affaires similaires en France.

La bande de Gaza est ravagée par les destructions et menacée de famine, six mois après le début de la guerre déclenchée le 7 octobre par une attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien. La Cour distingue les besoins de protection selon que les violences aveugles observées en un lieu et à un moment donné atteignent ou non le niveau dit d’« intensité exceptionnelle ».

Si « l’intensité exceptionnelle » est retenue par la Cour, il n’y a pas besoin de justification autre que de prouver qu’on habite dans cette zone, a expliqué à l’AFP Tania Racho, chercheuse en droit européen.

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