Un garçon de 16 ans inculpé de meurtre
Deux jours après la mort d’un mineur de 16 ans lors d’une rixe à Paris, un adolescent du même âge a été mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire, jeudi 19 décembre. Scolarisé au lycée Rodin, établissement 13e quartier près duquel l’attaque meurtrière a eu lieu, le garçon mis en examen a été arrêté sur place, alors que les autres protagonistes de la rixe avaient pris la fuite.
« L’information judiciaire est également ouverte contre X pour les violences aggravées par trois circonstances »avec une arme, en réunion et à proximité d’un établissement scolaire, et « Les investigations se poursuivent désormais sous la direction du juge d’instruction »a déclaré l’accusation.
Selon les explications précédentes du parquet, « lui et la victime, avec d’autres jeunes non encore identifiés, entretenaient clairement une relation d’animosité ponctuée de recours à la violence dans différents lieux de Paris ». La bagarre est née de la rivalité entre le quartier de la Glacière et celui de l’amiral Mouchez.
Progression des phénomènes de bande
Mardi matin, avant la rentrée des cours, une bagarre a éclaté à proximité du collège et du lycée Rodin. En arrêt cardio-respiratoire et blessé à la tête, le mineur a été pris en charge par les secours mais est décédé à l’hôpital.
Habitant d’Ivry dans le Val-de-Marne, département limitrophe du 13e arrondissement, la victime fréquentait un lycée professionnel à Alfortville. Il avait déjà été blessé par un coup de couteau le 10 décembre près du lycée René Cassin, dans le XVIee district, des faits qui font l’objet d’une enquête, a précisé le parquet.
Selon la même source, le décès de l’adolescent « s’inscrit dans la continuité d’un phénomène de rixes récurrentes entre jeunes du 13 secteure district, où huit affrontements ont été observés depuis mai 2024 ».
Entre 2022 et 2023, les phénomènes de gangs ont augmenté de 10 % dans la métropole parisienne, atteignant 413 faits contre 375, selon les informations communiquées par la préfecture de police. Il y a eu quatre décès en 2023 contre trois en 2022. Le nombre de blessés a augmenté de 2 % et l’usage d’une arme – de toute nature – a augmenté de 22,5 % entre 2022 et 2023.