Dans le village d’Ongles (Alpes-de-Haute-Provence), le garage Grand Tourisme Import propose depuis une dizaine d’années d’importer des voitures du Japon et de les homologuer pour les routes françaises.
Certaines passions suscitent des vocations. Dans les bureaux de sa société mobile à Ongles (Alpes-de-Haute-Provence), Anthony Faure affiche clairement la sienne avec des centaines de reproductions de voitures tapissant le mur.
Si les miniatures ne manquent pas, certains modèles existent en taille réelle dans son garage automobile et sont directement importés du Japon.
« C’est une Nissan Skyline GTR d’une série spéciale M-Spec de 2002, elle est limitée à 366 exemplaires. Aujourd’hui, elle vaut 5 à 6 fois le prix neuf, soit environ 200 000 à 250 000 euros », explique le responsable de Grand Tourisme Import, au volant du véhicule.
Les modèles n’existent pas en France
Cette petite voiture de course est destinée à un particulier comme toutes les voitures du garage. Anthony a démarré son activité il y a 11 ans pour permettre à ceux qui le souhaitent de piloter ces modèles japonais sur les routes françaises.
Lui-même a commencé par acheter un modèle japonais qu’il avait trouvé en Angleterre, puis un deuxième, jusqu’à lancer son entreprise.
« Nous importons des voitures du Japon et nous les homologuons pour la France. Ce sont des véhicules qui n’existent pas et nous devons les rendre conformes pour qu’ils puissent circuler en France, mais nous ne changeons pas le volant, qui est l’inverse du nôtre. »
Un travail fastidieux
Tout commence par la recherche, qui prend entre une semaine et plusieurs mois pour trouver le véhicule d’occasion qui répond aux exigences du client, sans compter le travail d’homologation une fois la voiture arrivée (entre 6 et 8 mois).
« On fait venir quasiment tout du Japon, on a parfois des pièces communes mais c’est très léger », explique Arnaud Ivaldi, mécanicien chez Grand Tourisme Import.
Même s’il faut débourser entre 15 000 euros et plusieurs centaines de milliers d’euros pour acheter un de ces véhicules, les modèles japonais continuent d’attirer les clients et la demande est forte.
70 dossiers en cours de traitement
« On ne compte pas clairement les heures. Je traite en moyenne entre 50 et 100 mails par jour, j’ai 70 dossiers en cours. Les voitures japonaises ont plus ou moins toujours intéressé les gens avec des films et des jeux vidéo qui les mettaient en valeur », explique le responsable.
« On assiste à une augmentation exponentielle du prix de certains véhicules qui valaient autrefois une misère. La jeune génération est également en demande de véhicules anciens et c’est une bonne chose », poursuit-il.
La célèbre Nissan Skyline GTR devrait très prochainement retrouver son propriétaire pour profiter pleinement des routes françaises avec une conduite à la japonaise.
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