Un Français sur quatre a déjà perdu de l’argent à cause d’une cyberattaque, un mois pour se protéger
Une étude montre que de nombreux Français tombent encore facilement dans le piège des arnaques.
Les messages de prévention et de vigilance abondent, et pourtant, certains se font encore avoir. Si le numérique a la capacité de connecter le monde entier en quelques clics, il est aussi un espace prédateur pour les arnaqueurs, prêts aux astuces les plus élaborées pour dérober de l’argent. Si de plus en plus de Français parviennent à percevoir l’arnaque à temps et à ne pas se faire piéger, la proportion de personnes qui ne savent toujours pas distinguer une vraie annonce d’une fausse est toujours importante. Au point de perdre de l’argent qu’on ne revoit plus jamais.
C’est ce qui ressort d’une enquête réalisée par l’institut Ipsos* pour le compte de « Cybermalveillance.gouv.fr », agence gouvernementale d’aide et de prévention en matière de cybersécurité. Dévoilés ce jeudi 12 septembre, les résultats (basés sur 3 100 réponses) montrent que même si 6 Français sur 10 se disent bien informés sur les risques d’Internet, les innovations constantes en matière d’arnaques peuvent vite les faire tomber dans le piège.
Dernières « nouveautés », les deepfakes (enregistrements vidéo ou audio réalisés ou modifiés grâce à l’intelligence artificielle) et les ransomwares (logiciels qui bloquent l’accès à l’ordinateur en échange d’un paiement) ne sont connus que de 30% de la population et seulement 7% ont connaissance du smishing, l’arnaque très répandue des faux SMS demandant de payer une amende ou avertissant d’un prélèvement refusé à tort par la banque.
Même si les termes ne sont pas toujours bien connus de la population, 85 % des Français déclarent effectuer systématiquement des vérifications avant d’acheter en ligne, pour s’assurer de ne pas être victime d’une arnaque. Malgré cette vigilance, les « vieux trucs » au téléphone, comme celui du faux conseiller bancaire, continuent de toucher certains Français, 20 % des sondés ayant été confrontés à ce problème. Surtout, l’enquête montre que 22 % des sondés, soit un peu moins d’un quart, ont déjà perdu de l’argent à cause d’une arnaque dont ils ont été victimes au cours de l’année.
Cybermoi/s, un mois de prévention
Face à ce phénomène et « malgré une apparente connaissance des risques et des bonnes pratiques », comme le souligne Jérôme Notin, directeur général de Cybermalveillance.gouv.fr, « cette enquête démontre plus que jamais la nécessité de sensibiliser les jeunes générations qui semblent particulièrement exposées ».euh 12 octobreet édition de son Cybermoi/s au cours de laquelle de nombreuses actions de sensibilisation sur les dangers des arnaques seront menées par plus de 1000 entités participantes.
Cybermalveillance.gouv.fr propose de nombreux temps forts tout au long du mois d’octobre, dont une action citoyenne #CyberEngagés pour permettre à chacun de s’engager. Dès le 1er octobre, pour le lancement de Cybermoi/s, chacun est invité à participer sur les réseaux sociaux, notamment en postant les conseils cyber de son choix. Un événement de lancement de Cybermoi/s pour mobiliser tous les publics est également prévu à l’Assemblée nationale le mercredi 2 octobre après-midi. Il sera retransmis en direct sur le site de Cybermoi/s.
Cybermalveillance.gouv.fr présentera également sa nouvelle édition du Cyber Quiz, s’appuyant sur le support pédagogique du Cyber Guide Famille du 1er octobre, ainsi que de nouveaux films Consomags en partenariat avec l’INC. Une opération à destination des TPE-PME, ImpactCyber, est également prévue pour les convaincre de se sécuriser en amont en s’appuyant sur une étude évaluant le niveau de maturité cyber des entreprises, une campagne de sensibilisation et un rappel de cybersécurité à destination des managers.
*Etude Ipsos.Digital réalisée pour Cybermalveillance.gouv.fr du 2 juillet au 12 août sur un échantillon de
3100 Français de 18 à 75 ans
GrP1