Un Français accusé de viols sur mineures extradé du Chili, où il s’est enfui l’année dernière pour commencer une nouvelle vie
Visé par un mandat d’arrêt international et une notice rouge d’Interpol, un Français de 52 ans arrêté au Chili en mars dernier a été extradé vers la France vendredi 25 octobre, révèle L’Est républicain ce dimanche.
Originaire de Franche-Comté, il est accusé d’une série d’actes pédophiles commis entre 2015 et 2023 dans le Jura, sur des jeunes garçons et filles de son entourage plus ou moins proche, indique le journal. Il a été mis en examen cette semaine par un juge d’instruction de Lons-le-Saunier (Jura) pour viols, agressions sexuelles et corruption. Un juge des libertés et de la détention du tribunal d’instance de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a alors ordonné son placement en détention provisoire.
Il avait refait sa vie au Chili
Selon les médias chiliens, qui ont publié des photos du suspect, celui-ci a quitté la France en juin 2023 pour échapper à ses responsabilités et commencer une nouvelle vie, alors que plusieurs plaintes avaient été déposées contre lui. Un mandat d’arrêt international, puis une notice rouge d’Interpol, ont été émis deux mois après son arrivée sur le sol chilien. Il aurait choisi le Chili après avoir regardé une vidéo sur YouTube affirmant que le Chili n’avait pas de traité d’extradition avec la France, rapporte Biobio Chile.
Le quinquagénaire s’était installé à La Serena, une station balnéaire située à 450 kilomètres au nord de Santiago. Il a épousé une Chilienne en décembre et vendait des pizzas chez elle. Les autorités locales l’ont localisé et arrêté en mars dernier. La Cour suprême de Santiago a accepté la demande d’extradition de la France le 9 août.
Le suspect nie les faits
Le suspect aurait signalé un « conspiration » lors d’une audition au Chili. Lors de son interrogatoire ce samedi, il aurait « gardé le silence », selon son avocate Me Marjorie Weiermann, jointe par L’Est républicain. « Il s’expliquera plus tard lorsqu’il sera à nouveau convoqué par le juge d’instruction. »
Le suspect, qui reste à ce stade présumé innocent, risque jusqu’à vingt ans de prison.