Un fourgon blindé de transport de fonds a été attaqué jeudi 10 octobre dans le centre de Grenoble, a indiqué la préfecture de l’Isère. « Il y a deux blessés légers liés à des accidents de la route causés par l’événement et par des bris de verre »a déclaré le procureur de Grenoble dans un message à la presse.
L’attaque a eu lieu après 10 heures à un carrefour du centre-ville, a indiqué la préfecture sur X. « Au moins deux véhicules bloqués » le fourgon blindé de transport de fonds, et il y avait un « échange de coups de feu » entre les passeurs de fonds et les assaillants, qui ont ensuite pris la fuite, a indiqué une source policière à l’Agence France-Presse (AFP). Il n’a pas été précisé à ce stade à quelle société appartient le fourgon blindé, ni s’il transportait des fonds.
Un véhicule « en rapport » Lors de l’attaque, le fourgon blindé a été retrouvé incendié dans la commune de Pont-de-Claix, située dans la banlieue sud de Grenoble, a expliqué la gendarmerie à l’AFP. L’enquête a été confiée à la division de la délinquance organisée et spécialisée (DCOS), a précisé le procureur de Grenoble, qui s’est rendu sur les lieux de l’attaque.
Dans des vidéos et des images diffusées sur les réseaux sociaux, on peut voir l’habitacle avant d’une camionnette blanche en feu, au milieu de la route. Les pompiers ont ensuite éteint l’incendie, puis le véhicule a été évacué du carrefour par les enquêteurs, a constaté un journaliste de l’AFP.
Contexte de tensions
Selon le propriétaire d’un commerce situé en face du lieu de l’attaque, « Quand on a entendu les coups de feu, on a tous plongé »a-t-il déclaré à l’AFP par téléphone. « Tout le monde se tenait sous les comptoirs. Le temps que nous comprenions ce qui se passait, c’était fini. »a-t-il déclaré, précisant que l’échange de coups de feu avait duré « une à deux minutes »selon lui, et que la police était « arrivé rapidement » sur place. « Personne n’est préparé à cela. On a essayé d’en parler entre nous (avec les clients) et comprendre. Le sentiment est que tout est permis. »il a ajouté.
Cette attaque intervient dans un contexte de tensions dans la métropole alpine, après un été marqué par une série de violences et de fusillades entre trafiquants de drogue. Depuis le début de l’année, une vingtaine d’épisodes de violences armées ont été enregistrés, et les autorités n’hésitent plus à en parler. « guerre des gangs ». Début septembre, Lilian Dejean, employé municipal de Grenoble, a été abattu par un homme toujours en fuite et connu de la justice notamment pour violences et trafic de stupéfiants.