L’homme de 60 ans, qui avait bu deux bières et deux verres de rosé ce soir-là, connaissait bien cet enfant, un réfugié ukrainien qui vit dans une yourte avec sa mère, non loin de chez lui, et qui s’est lié d’amitié avec son fils. « C’était une balle perdue, je pensais faire fuir l’animal », a expliqué au tribunal cet homme au casier judiciaire vierge, mais qui n’est pas chasseur et n’avait pas déclaré détenir une arme, une carabine 22 héritée de son père et une centaine de cartouches.
« J’ai crié, il s’est excusé »
« J’ai senti soudain quelque chose dans ma jambe et puis une douleur très forte », raconte la jeune fille. « J’ai crié. Il s’est excusé, m’a demandé si j’allais bien et puis ma mère est arrivée. Je ne pense pas qu’il l’ait fait exprès même si j’ai un peu peur de lui maintenant. J’ai quand même trouvé un peu étrange qu’il m’ait confondue avec un renard, car il faisait encore un peu clair et je pense qu’on pouvait me voir. »
